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Pendant deux jours, la petite cité montagneuse longtemps marginalisée par les autorités locales et centrales a été victime de la répression anarchique. Bombes lacrymogènes et autres moyens, arrestations et humiliations ont été au menu d’une intervention musclée des forces de l’ordre. Au lieu d’ouvrir le dialogue avec la population, le gouvernement Benkirane préfère des moyens d’un autre âge assaisonnés d’un discours populiste et de prétextes sécuritaires qui ne peuvent plus convaincre, comme ce fut le cas avec les diplômés chômeurs et les protestataires à Taza et Al Hoceima,.
Les contestataires qui s’attendaient à un dialogue sérieux autour de revendications légitimes ont été surpris par l’assaut des forces d’intervention rapides. Plus de 60 personnes auraient été arrêtées selon certaines associations des droits de l’Homme. Mais ce qui aggrave le cas du gouvernement Benkirane tenu pour responsable de cette nouvelle escalade, c’est que le dossier revendicatif des habitants n’était ni syndical ni politique. Ce sont tout simplement des citoyens qui réclamaient des prestations de services nécessaires à leur quotidien.
Le transport, le dispensaire, le désenclavement de la région, l’insertion dans le programme de développement et autres secteurs vitaux étaient depuis belle lurette les doléances des habitants de la bourgade d’Aguelmouss. Pour ces revendications, les autorités ont estimé que les protestataires méritaient « une raclée ». Ce fut chose faite. Selon des sources fiables, il y avait excès de zèle de la part des autorités qui ont donné des ordres stricts pour que toute revendication soit sévèrement réprimée.
Plusieurs associations sont montées au créneau pour condamner cette intervention alors que des éléments du parti de la lampe ont lancé une propagande pour légitimer la regrettable intervention contre un sit-in de protestation, principe garanti par la Constitution. Pour réprimer les grèves revendicatives, Benkirane brandit l’arme des retenues sur salaires. Il entend combattre la protestation sociale par le bâton et les bombes lacrymogènes qui, selon des sources des forces mêmes d’intervention, sont des moyens obsolètes.
Seule une véritable politique de développement et une stratégie pour désenclaver ces régions et les doter de conditions de vie descente sont susceptibles de stopper la contestation qui reste pourtant constitutionnellement légitime. A bon entendeur, salut !