-
Création du réseau international des mécanismes nationaux des droits de l'Homme
-
Série d’entretiens d’Abdellatif Hammouchi avec ses homologues espagnols
-
"Les Conseils des préfectures et des provinces et les défis de la transition numérique" au centre d'une journée d’étude
-
Ouverture à Rabat de la 3ème édition du Forum annuel MD Sahara
-
Akhannouch n’apprécie pas les vérités soutenues par le CSEE. Et il le fait savoir
Ce lundi matin, Mohamed Elyazghi n’en finit pas de savourer la victoire de François Hollande et du PS français. En 2007, l’ancien Premier secrétaire de l’USFP recevait, chez lui à la maison, François Hollande alors Secrétaire national du PS, venu faire campagne pour Ségolène Royal, la candidate socialiste aux présidentielles françaises. «Le Roi Mohammed VI l’avait en cette occasion rencontré. Aujourd’hui, ce que nous vivons est une victoire extraordinaire pour nos amis socialistes français. Ce choix arrive au bon moment, compte tenu de la crise en Europe. Les socialistes sont bien armés pour éviter tout glissement et tout dérapage aussi bien en Europe qu’en France. Ce choix des Français rassure également tous ces Marocains devenus bi-nationaux et qui ont été bien malmenés durant la campagne présidentielle aussi bien par l’extrême droite que par Nicolas Sarkozy», a-t-il souligné.
La croissance et l’emploi
plutôt que l’austérité
Deuxième président socialiste de la Vème République, François Hollande incarne désormais le rêve à gauche et le changement comme remède à la crise. Pour Habib El Malki, ce membre du Bureau politique de l’USFP, la gauche française a réussi à créer une situation exceptionnelle dans un moment de crise. Contrairement à d’autres pays européens comme le Portugal ou l’Espagne qui ont porté au pouvoir des équipes de droite en guise de réponse à la crise, ou d’autres encore à l’image de la Grèce et de l’Italie qui ont fait le choix des technocrates, la France, elle, a choisi d’amorcer une nouvelle dynamique, avec le recours de la gauche comme alternative à la crise. L’élection de François Hollande à la tête de la république française est, soutient celui qui est député de Boujaad, une manière de montrer que la crise n’accouche pas uniquement d’une droite au pouvoir.
Le retour d’une gauche humaniste
«Le choix de François Hollande signe le retour vers une gauche humaniste, porteuse des valeurs fondamentales de la république contre toutes les tentatives de remise en cause menées par l’extrême droite et la droite classique, une gauche tolérante et conviviale. Ce qui est très important en période de crise. En plus de porter un projet politique et sociétal, François Hollande porte un projet économique qui se situe à l’encontre des politiques d’austérité et d’appauvrissement devenues la règle en Europe. Contre la crise, la gauche propose une politique de croissance et d’emploi et non pas une politique d’austérité. En votant pour le candidat du PS, les Français ont voté pour le changement et une nouvelle politique économique», explique H. El Malki.
Jeune député usfpéiste, Hassan Tariq médite à voix haute «cette grande leçon de démocratie» et «cet exercice plein de sens et d’émotion», qu’a été l’élection de M. Hollande. «C’est le retour de la république, le retour des valeurs, de la tolérance, de la politique. Bref, c’est une grande victoire de la gauche !», s’exclame H. Tariq. De l’autre côté de la rive de la Méditerranée, ce membre de l’instance exécutive de l’Union socialiste des forces populaires, rêve de voir l’exercice s’opérer en terre marocaine. Il n’y a pas, martèle-t-il, de fatalité de l’échec. «Le rêve à gauche est possible. Il est même salutaire et préférable au rêve capitaliste. Un rêve à gauche qui peut se faire réalité s’il y a refondation et des hommes et des femmes qui incarnent un projet collectif». A quelques mois du prochain congrès de l’USFP, cette déclaration a valeur de recommandation.