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Khalfi fait l’unanimité … contre lui


KAMAL MOUNTASSIR et Mohamed Jaouad Kanabi
Jeudi 19 Avril 2012

Khalfi fait l’unanimité … contre lui
• Ahmed Réda Chami : “L’âge d’or de l’histoire arabo-islamique n’est-il pas né de notre ouverture aux savoirs grec, indien et chinois ? “.

• Khalid Naciri : “Toute une différence entre l’orientation générale et l’implication directe dans la grille des programmes “.

• Fayçal Laraïchi : “Notre rôle est de garantir un pluralisme et une différence d’opinion et de positions”.

• SNPM : “Il ne  faut pas que le souci idéologique et partisan l’emporte sur le pluralisme intellectuel, la liberté de création et l’ouverture linguistique et culturelle”.

Le SNPM met en garde contre les dérives idéologiques et partisanes
Au vu de tous ces dépassements «à l’actif» de certains responsables, Khalfi ministre de la Communication en tête, le SNPM ne pouvait se permettre de rester sans réagir.
Ainsi, le dernier Conseil fédéral national du Syndicat national de la presse marocaine tenu en session ordinaire sous le thème «Défense permanente des libertés et droits des journalistes», a publié un communiqué au sujet des excès et irrégularités du ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement. Dans son communiqué, le Conseil fédéral du SNPM met l’accent sur le principe du respect de la liberté d’expression stipulé dans la nouvelle Constitution. Principe qui, selon ledit communiqué, doit  consolider l’indépendance et la démocratie au sein de la presse nationale loin de la vision du ministère de tutelle au sujet du secteur, laquelle vision qui doit être revue et corrigée. La démocratie et le concept même des droits humains ne peuvent cohabiter avec la nouvelle approche du tout nouveau ministre Khalfi.  Le communiqué a insisté également sur le respect du concept de «l’auto-organisation» basé sur le principe de la gestion du secteur par les professionnels qui, eux-mêmes, se doivent d’instaurer une déontologie professionnelle garantissant le droit d’information à tous les citoyens.
Par ailleurs, le Conseil fédéral du SNPM a réclamé un débat sérieux sur les amendements concernant le Code de la presse pour être au diapason et dans l’esprit de la nouvelle Constitution. Le débat a été également axé, lors de cette session ordinaire du Conseil fédéral, sur les médias publics. Sujet qui a fait couler beaucoup d’encre ces derniers temps avec le fameux cahier des charges. Dans ce sens, le Conseil fédéral déplore l’absence d’un dialogue institutionnel pour dégager des conclusions communes répondant ainsi à l’esprit de la nouvelle Constitution qui prône la concertation et aux revendications des professionnels du secteur. A ce sujet, le communiqué du Conseil fédéral exprime sa crainte de voir le souci idéologique et partisan l’emporter sur le pluralisme intellectuel, la liberté de création et l’ouverture linguistique et culturelle. Il a constaté par ailleurs l’impossibilité de réaliser certains projets qui demandent une révision des moyens matériels et humains au niveau de la relation avec le monde artistique et culturel. Pour ce faire, le Conseil a recommandé l’instauration de nouveaux mécanismes de gestion pour mettre fin au clientélisme et à la marginalisation des compétences. Il a, d’un autre côté, indiqué que la réforme du champ médiatique national ne doit aucunement se résumer à un cahier des charges mais doit instaurer les conditions nécessaires au travail des journalistes dans un cadre de liberté et d’indépendance. Il a été aussi question de la situation de l’agence officielle (MAP) qui devrait se démarquer des officialités protocolaires pour une ouverture sur les questions de la société. Le communiqué du Conseil fédéral a exprimé d’autre part sa solidarité avec Younès Moujahid, président du SNPM qui a fait l’objet d’une campagne de dénigrement. Le Conseil a annoncé l’organisation d’une campagne de sensibilisation pour plus de déontologie au sein de la profession.
KAMAL MOUNTASSIR    




Haro sur le dossier de la discorde
Il n’y a pas de doute, le fameux cahier des charges élaboré par le bouillonnant ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, est devenu le dossier de la discorde, puisque même au sein du gouvernement lui-même, il ne fait guère l’unanimité.
C’est Nabil Ben Abdallah, ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Politique de la ville et Premier secrétaire du PPS  qui avait sonné la charge en décriant en plein Conseil de gouvernement un manque de concertation flagrant entre membres du gouvernement.
Mohamed El Ouafa, ministre de l’Education nationale, lui tint à peu près ce langage en lui emboitant le pas et précisait même, dans une déclaration à Al Ittihad Al Ichtiraki, que ce fameux cahier des charges devait être discuté hier jeudi, lors du Conseil de gouvernement. Quant à Mohamed Horrani, patron des patrons (CGEM), c’était le même son de cloche dans Assabah.  
Mais bien avant cela, dans un supplément d’Al Ittihad Al Ichtiraki, Ahmed Réda Chami dans un « touche pas à mes libertés», lançait un pavé dans la mare en défendant le multilinguisme: « L’âge d’or de l’histoire arabo-islamique n’est-il pas né de notre ouverture aux savoirs grec, indien et chinois ? ».
L’ancien ministre de l’Industrie et des Nouvelles technologies, s’était,  par ailleurs, d’un niveau supérieur en conscience, élevé contre le projet de l’actuel ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement. Il a mis tout simplement à nu le cahier des charges en démolissant savamment un à un des arguments, loin de faire consensus dans une société en pleine mutation démocratique.  
Après Salim Cheikh, directeur général de la deuxième chaîne, qui a passé son passage à Aswat à débiner celui qui s’imposait en nouveau maître de l’audiovisuel public, l’émission, « Libre échange » de la même radio, animée par Thami Ghorfi et Jaouad Mdidech, étayait tout cela à l’occasion de la venue de Khalid Naciri, membre du Bureau politique du PPS et ancien ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement. L’actuel directeur de l’Institut supérieur de l’administration, bien qu’il se soit tenu à quelque devoir de réserve de par ses ex-qualités, n’en a pas pour autant utilisé, en excellent politicien, un franc-parler pour que d’une parfaite maîtrise de la question, il n’en disqualifie son successeur.  
Naciri, qui soit dit en passant, appelait à dépassionner le débat, quant au sujet qui fâche actuellement la société marocaine, déclarait : «Qu’il y a une distance à garder entre l’orientation générale que peut donner le gouvernement aux médias publics et l’implication directe dans la grille des programmes».
Pour sa part, le président de la SNRT, Fayçal Laaraïchi, en s’ouvrant sur les pages de notre confrère Assabah, s’est, pour une fois, départi de sa légendaire réserve, histoire de défendre l’indépendance des médias publics, qu’il qualifie de sacrée, insistant mordicus sur cette dernière par rapport au politique et à l’idéologique. Pour le patron de la SNRT, le pôle public ne doit servir, en aucun cas, les intérêts politiques ou partisans. «L’indépendance de notre ligne éditoriale est sacrée et notre rôle est de garantir un pluralisme et une différence d’opinion et de positions ; notre soutien reste la déontologie professionnelle» a-t-il déclaré.
Et dire que la HACA a validé tout cela !


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1.Posté par ouchen le 21/04/2012 07:12
qutra presonnes sont évoquées dans cet article, chacune a ses motivations et personne ne semble remettre en cause les prérogatives du Ministre, ils animent le débât et font part de leurs inquiétudes, ce qui un signe de bonne santé pour la démocratie

cependant , ces motivations , exception faite du PDG de la SNRT et du Pôle qui parle en tant que professionnel ayant pour obligation de traduire les obligations en réalisation , le choix des objectifs et la disponibilité des moyens adéquats pour les atteindre n'engageant que le Gouvernement, souci que personne ne peut dénuer de bon sens ou d'interpreter comme étant un résistance face à la tutelle, les autres ont des motivations qui prennent un aspect subjectif quelque part.

Pour Mr NACIRI, il est personnellement impliqué en tant qu'ex ministre de la communication et conçoit mal de voir sa propre démarche remise en cause et jugée comme inefficace à produire une télévision publique digne du nom, c'est également la même logique qui anime aussi bien les attitudes du SG du PPS et son ex secrétaire générale qui s'est pronocé sur goud en evoquant sa qualité d'expert en rédaction des cahiers des charges depuis 2006;.

Pour Mr Chami, l'inquiétude est assez légitime quant aux conséquence possibles de l'approche et l'attitude du gouvernement envers tout ce qui n'est ni arabe, ni amazigh , à savoir le risque d'un isolement culturel rétrograde dans un environnement international très ouvert, très transparent et de plus en plus attractif à tous les niveaux
le ministre rassure, il s'agit simplement de s'dresser aux marocains par leur langue maternelle en prime time ( j'estime personnellement qu'il y a un bon sens ladedans, tous les marocains ne sont pas forcément francophones et ne foint pas des allers retours paris casa comme casa rabat)

le français, pour lequel la france dépense des sommes colossales pour qu'il garde ses titres de noblesse d'antan face à l'anglais envahisseur, n'est pas une priorité linguistique pour les marocains , qui d'ailleurs , à défaut de pouvoir imposer leur langue officielle, peuvent commercer avec la france en chinois, c'est la transaction qui compte et non la langue utilisée

côté culture , les adpetes du 7e art en version originale optent beaucoup plus pour MBC 2 / MBC MAX et FOX MOVIES au lieu de France 2 et ses filliales, coté info, la balance penche plutôt pour algesiras, BBC arabic et FRANCE 24 ARABE que pour EURONEWS

côté sport, la palme revient à coup sur pour AL JAZEERA ARRYAdia
arabe ou pas , il n'y pas lieu de s'inquiéter pour ses choix personnel et combien même le taux d'audience des deux chaînes publiques marocaine est modeste pour faire l'unanimité , c'est même vu en france où le holding public est largement dépassé par le secteur prové en audience sur les réseaux terrestres pour ne pas parler du spatial.

Par contre , je partage les inquiétudes du PDG notamment sur deux choses :

question moyens, le Gouvernement est libre dans ses choix du moment où la loi est respectée, l'opportunité de son action n'engage que lui, la constitution met l'administration et les organismes publics à sa disooisition pour executer sa politique qui a reçu l'approbation et l'autorisation du pouvoir législatif, son obligation de retour est de doter l'administration et les organismes publics de moyens humains et financier et de clarifier les procédures puor qu'ils puissent s'acquitter convenablement de leur mission, il ne peut pas leur demlander d'être munis de baguettes magiques ou de bâtons de Moise pour qu'ils appliquent sa politique

question indépendance , le service public qui est la télévision doit faire preuve de neutralité, si le Gouvernement ouevre pour toute une nation , sa télévision doit faire de même et être le plus loin possible des idéologies partisanes, comme elle doit être gérée par des responsable sans appartenance , ni affinité politique qui risque de mettre à l'epreuve l'objectivité qui doit prmier dans leur coimportements

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