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Driss Lachguar : Il ne peut y avoir de développement sans démocratie. Celle-ci doit toutefois être accompagnée de stabilité et de sécurité

Le Premier secrétaire était l’invité de l’émission Chabab de Vox Medi1TV

Le parti de la Rose a toujours, dignement et courageusement, assumé ses responsabilités politiques, et ce depuis l’indépendance du pays


Mourad Tabet
Lundi 29 Octobre 2018

“La patrie est chère. Et pour qu’elle  perdure et progresse, il faut de l’espoir. Il ne peut y avoir d’espoir si la confiance entre nous fait défaut. Tout discours de démoralisation et de désespérance ne profite aucunement à notre patrie». C’est ce message d’optimisme et d’espoir qu’a tenu à adresser le Premier secrétaire de l’USFP au terme d’un débat, organisé samedi dernier sur Medi1TV, au cours duquel Driss Lachguar a balayé les poncifs, a réfuté les infox et mis les points sur les i à propos de la coalition gouvernementale, la prestation des ministres du parti et la vie interne de l’USFP.
Invité à l’émission Chabab Vox  sur Medi1 TV aminée par le journaliste Youssef Belhaissi et à laquelle ont pris part deux confrères, Jilali Benhalima (Al Ahdat Al Maghribia), Mohamed Belkassem (Hespress) et un chercheur en sciences économiques, Khalid Achiban,  le dirigeant ittihadi a soutenu que le Maroc n’a pas besoin aujourd’hui d’une nouvelle offre politique, mais «de justice sociale, de création des postes d’emploi pour les jeunes et de révision de notre système d’éducation et de santé». Et de préciser que le Maroc jouit d’une stabilité institutionnelle et politique qui «peut aider au développement et au progrès de notre pays». 
 « Nous avons besoin d’une nouvelle conception et d’une nouvelle action », a assuré Driss Lachguar en ce qui concerne la question sociale, tout en soulignant que «la réunion du Conseil national du parti tenue récemment a placé cette question sociale au cœur des préoccupations des Ittihadis. Nous avons proposé une augmentation des salaires des fonctionnaires de 500 DH et nous constatons maintenant que le gouvernement propose dans le cadre du dialogue social 400 DH. Nous avons également proposé l’augmentation des allocations familiales à raison de 100 DH et nous voyons que le gouvernement propose que ces allocations passeront donc de 200 à 300 DH».
Si d’aucuns estiment que le développement peut être réalisé sans la démocratie, le dirigeant ittihadi a pris le contrepied de cette assertion. «Nous avons clarifié notre position à propos de cette question depuis les années 70. Il y a des expériences, notamment en Asie où le développement a été réalisé sans la démocratie. Mais notre parti soutient qu’il n’y a pas de développement sans démocratie», a-t-il tranché, avant de préciser que «la démocratie est une condition de grande importance pour réaliser le développement, mais elle doit être accompagnée d’autres conditions telles la stabilité, la sécurité et la lutte contre la criminalité et la pauvreté».
Les désaccords et les divergences des points de vue au sein de la majorité gouvernementale ont pris une part importante durant ce débat. Le Premier secrétaire de l’USFP a tenu à dissiper toute confusion surtout à propos de la crise déclenchée au sein de la majorité lors des élections du président de la Chambre des conseillers. «Nous avons décidé lors des réunions de la majorité de ne pas présenter de candidat à la présidence de la Chambre des conseillers pour ouvrir la voie à un parti de l’opposition d’occuper ce poste», a précisé le dirigeant socialiste. Et d’ajouter : «La majorité n’avait aucun intérêt à présenter un candidat». En ce sens, il a souligné que ce n’est pas la première fois qu’une personnalité de l’opposition occupe cette fonction, comme c’était le cas pour Mohammed Jalal Essaid qui était membre dirigeant à l’UC et qui avait présidé la Chambre des conseillers entre 1997 et 2000. Mais un parti de la majorité gouvernementale a décidé in extremis et sans consultation des autres partis composant ladite majorité de présenter un candidat qui a, en fin de compte, essuyé un échec cuisant.
Par ailleurs, Driss Lachguar s’est dit satisfait de la prestation des groupes socialistes au Parlement qui sont des instances du parti et qui travaillent constamment en concertation avec sa direction. Il s’est félicité également de la prestation des ministres ittihadis, à savoir Abdelkrim Benatiq, Mohammed Ben Abdelkader et Rqia Derham. «Les projets qui ont été proposés en ce qui concerne la question migratoire sont importants», a fait savoir le dirigeant ittihadi. Et de souligner : «Le Maroc représente un modèle en matière de politique migratoire dans la région. A preuve, notre pays accueillera au cours des prochaines semaines la Conférence internationale sur la migration». Driss Lachguar a, par ailleurs, salué le travail de Mohammed Ben Abdelkader à la tête du ministère de la Réforme de l’administration et de la Fonction publique et de Rqia Derham à la tête du secrétariat d’Etat chargé du Commerce extérieur.
Concernant la vie interne du parti, Driss Lachguar s’est inscrit en faux contre toutes les informations fallacieuses relayées par certains médias ou sur les réseaux sociaux, tout en affirmant que «les portes de l’USFP sont et resteront toujours ouvertes». Et de préciser que certains Ittihadis, qui étaient à un moment donné en désaccord avec la direction du parti, travaillent aujourd’hui d’une façon normale au sein du parti. La preuve en est que Mohamed Alami, président du Groupe socialiste à la Chambre des conseillers, assure la direction du groupe en accord avec les principes et les valeurs de l’USFP et qu’Abdelouhab Belfkih représente maintenant l’USFP au bureau de la Chambre des conseillers. 
«Nous avons payé le prix de la gestion de la chose publique depuis 1998», a par ailleurs rappelé le Premier secrétaire du parti, tout en mettant en exergue que le parti de la Rose a toujours, dignement et courageusement, assumé ses responsabilités politiques, et ce depuis l’indépendance du pays.
S’agissant du sujet désormais d’actualité et qui concerne le maintien de l’heure GMT+1, Driss Lachguar a tenu à préciser que les Marocains ne sont pas à une heure près. Chercher à le faire croire, ce serait chercher à taxer les Marocains de paresseux. «Il ne faut pas croire tout ce qui se dit ou s’écrit sur les réseaux sociaux» déplorant le fait que « chaque fois qu’il y a une réforme à l’horizon, il y en a qui cherchent à tirer vers le bas ». Cela s’est en fait vérifié à plusieurs reprises.
 


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