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Divergence entre BAM et la DEPF sur les performances de l’industrie nationale

Pour la Banque centrale, il y a stagnation alors que pour le ministère de l’Economie il y a embellie


Mohammed Taleb
Lundi 23 Décembre 2013

Divergence entre BAM et la DEPF sur les performances de l’industrie nationale
Qui croire Bank Al-Maghrib (BAM) ou la Direction des études et des prévisions financières (DEPF) relevant du ministère de l’Economie et des Finances?
Ils viennent de livrer une analyse de la conjoncture économique et les performances du secteur industriel, dressant des constats divergents. 
Comme à son habitude et depuis le début de l’exercice en cours, la Banque centrale n’a pas cessé, par le biais de son enquête mensuelle de conjoncture, de tirer la sonnette d’alarme sur l’état d’un secteur secondaire en berne et qui n’arrive pas encore à sortir la tête de l’eau.  Le dernier tocsin de BAM alertant sur la situation préoccupante de ce secteur, grand pourvoyeur d’emploi au Maroc, a été sonné par l’enquête de conjoncture du mois de novembre.
BAM y précise que la production industrielle aurait été en quasi-stagnation en novembre 2013 par rapport à octobre, avec des évolutions différenciées d’une branche à l’autre. 
 L’enquête  de la Banque centrale   précise que cette évolution recouvre une baisse de 49% dans la branche «chimie et parachimie», une stagnation selon 41% des entreprises des industries «textile et cuir» tandis que 32% d’entre elles indiquent une baisse ; les industries agro-alimentaires ne sont pas épargnées, leur activité aurait stagné selon 39% des entreprises, se serait améliorée selon 35%.
Quant aux industries «électriques et électroniques» et «mécaniques et métallurgiques», les chefs d’entreprises indiquent respectivement des hausses de 50% et de 42%.
 En substance, BAM résume les faibles performances de l’industrie nationale par trois thermomètres en baisse, à savoir le taux d’utilisation des capacités (TUC), des ventes et des commandes.
S’agissant du TUC, il se serait établi à 70% après 71% en octobre, dans une baisse qui traduit le repli qu’aurait connu ce taux dans les industries électriques et électroniques (-5 points) et chimiques et para-chimiques (-4 points), explique l’enquête.  S’agissant des ventes, elles auraient baissé selon 46% des industriels en relation avec le repli qu’elles auraient connu aussi bien sur le marché étranger (51%) que local (44%). Et pour les trois prochains mois, 54% des entreprises s’attendent à une stagnation des ventes et 27% à une hausse. En ce qui concerne les commandes reçues en novembre, elles auraient enregistré une baisse selon 41% des industriels et une stagnation pour 33%.
Ces constats ne semblent pas être du goût de la DEPF, qui a estimé que le redressement de la situation économique se confirme en ce quatrième trimestre de l’année 2013, soutenue par la bonne orientation des activités primaires et tertiaires et l’amélioration des activités secondaires.
En ce qui concerne le premier constat, à savoir celui de la bonne orientation des activités primaires, il est évident au vu de l’exceptionnelle campagne agricole réalisée suite à la clémence de Dame nature, de parler d’une amélioration des activités secondaires.
La DEPF n’hésite pas à le faire en se basant sur  le comportement globalement bon des secteurs exportateurs et des importations des biens d’équipement et des demi-produits et avec un relatif regain d’optimisme au niveau du secteur du bâtiment et travaux publics et du secteur énergétique.Mais tout le monde sait pertinemment que le BTP vit actuellement une crise sans précédent, et que si la consommation énergétique a baissé durant cette année, cette baisse est à corréler avec celle de la facture énergétique du Maroc durant l’exercice en cours.
Le plus étonnant dans cette analyse de la DEPF, c’est qu’elle indique, contrairement au HCP et au CMC, que «quelques signes d’optimisme sont apparus au niveau des activités non agricoles à partir du mois d’avril… ».
Et d’ajouter que «l’amélioration constatée au cours du deuxième trimestre devrait se poursuivre pour le reste de l’année en lien avec la confirmation de la sortie de la récession de la zone euro et l’amélioration progressive des indicateurs de conjoncture relatifs aux secteurs tournés vers le marché domestique».


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