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Alors que les autorités avaient initialement placé plusieurs quartiers de Tanger en quarantaine à compter de dimanche à minuit après l’apparition de nombre de foyers épidémiologiques (61 nouveaux cas dimanche à 18h), les mesures de reconfinement ont finalement été étendues à toute la ville. Résultat, dès lundi à 13h, les déplacements des habitants de Tanger, dans et hors de la ville, seront interdits sauf en cas d’autorisation exceptionnelle délivrée par les autorités locales, selon le communiqué du ministère de l’Intérieur. Ce dernier mentionne également la suspension des services de transport public, routier et ferroviaire, en provenance et en partance de la ville. Et avec la fermeture encore une fois des hammams, salles de sport, et celle à partir de 20 heures, des marchés, centres commerciaux, cafés et autres espaces publics dont les parcs et les jardins, les autorités espèrent inciter les citoyennes et les citoyens à rester cloitrés chez eux sauf en cas d’extrême urgence. Cette décision peut s’apparenter à une véritable torture alors que la saison estivale est lancée et que les flots de la Méditerranée, dorés par le soleil brûlant de l’été, font un appel du pied de plus en plus insistant. Mais c’est un mal pour un bien. Raisonnablement, difficile de faire autrement. La décision s’est imposée d’elle-même. Pour ce qui est de l’allègement de ces mesures, il dépendra du développement de la situation épidémiologique dans la ville comme l’a rappelé le ministère de l’Intérieur.
En réalité, si les autorités rappellent à tout bout de champ les précautions indispensables à respecter telles que la distanciation physique, les mesures d’hygiène et le port du masque, c’est précisément pour éviter que le reconfinement ne soit pas étendu à d’autres villes. Pour l’instant, malgré le relâchement et le manque de civisme affichés par certains citoyens, la situation épidémiologique du Maroc n’est pas inquiétante avec seulement 31 cas graves, 3 décès (253) et 393 rémissions (12676). Aussi, sur les 76 nouveaux cas Covid+ annoncés lundi matin par le ministère de la Santé, la plupart (50 cas) ont été découverts dans la région de Marrakech-Safi qui est d’ores et déjà classée en zone 2 comme c’est le cas dorénavant pour Tanger. Concernant les provinces relevant de la zone 1, la plus forte hausse de cas a été enregistrée à Fès-Meknès (12 cas), suivie de Rabat-Salé-Kénitra (5 cas). A la différence de Casa-Settat où aucune contamination n’a été recensée. Un soulagement pour les habitants de la zone 1. D’autant qu’après de longues tractations, ils pourront profiter un peu plus de leurs restaurants préférés.
En effet, non contents de devoir baisser le rideau à 23h, les restaurateurs ont finalement eu gain de cause. Après une rencontre avec le ministère de l’Intérieur, ils ont gagné une heure d’ouverture supplémentaire. Désormais, le dernier client devra quitter l’établissement à minuit. L’animation musicale y est, quant à elle, toujours interdite.
Le virus traqué dans les eaux usées
Comme nous vous l’annoncions dans notre édition du jeudi 7 mai, la possibilité de traquer le virus dans les eaux usées a finalement pris forme au Maroc. A l’image de plusieurs pays aux quatre coins du monde, le Maroc, par l’intermédiaire de l'Office national de l'électricité et de l’eau potable, a lancé une opération d'analyse des eaux usées. C’était il y a un mois, comme l’a confirmé un responsable de l’ONEE au site d’information « Médias24 ». Dans ce cadre, 5 laboratoires régionaux verront leur équipement renforcé. Cette technique de traque du virus, utilisée par plusieurs pays européens notamment, a été couronnée de succès mais a aussi été à l’origine de plusieurs polémiques. En Italie par exemple, des traces du Sars-COV2 ont été découvertes dans des échantillons datant du mois de novembre. Ce qui a relancé les théories sur l’apparition du Covid-19 bien avant les dates annoncées par la Chine et l’OMS, soit fin décembre.