La Coupe d’Afrique des nations 2025, le Mondial 2030 coorganisé avec l’Espagne et le Portugal, et la montée en puissance d’infrastructures sportives de nouvelle génération ne relèvent pas d’une accumulation de rendez-vous prestigieux, mais d’une stratégie patiemment construite, inscrite dans le temps long du règne.
Ce choix de faire du sport un levier structurant n’est ni récent ni improvisé. Il s’enracine dans une conception où le terrain de jeu devient aussi un terrain politique, au sens noble du terme. Le football, discipline populaire par excellence, cristallise cette ambition.
L’organisation de la CAN 2025 apparaît comme une étape charnière, non seulement pour confirmer la capacité du Maroc à accueillir des compétitions majeures, mais aussi pour démontrer que l’événement sportif peut être un accélérateur de modernisation urbaine, de mobilisation citoyenne et de fierté collective. Derrière les stades, il y a les réseaux de transport, les équipements hôteliers, les espaces publics et surtout une mise à niveau globale qui bénéficie durablement aux territoires concernés.
La perspective du Mondial 2030 élargit encore l’échelle de cette vision Royale. Pour la première fois, une Coupe du monde se déploiera sur deux continents, faisant du Maroc un trait d’union symbolique et logistique entre l’Afrique et l’Europe. Ce choix n’est pas seulement sportif. Il est profondément géopolitique. Il consacre la place du Royaume comme acteur crédible, stable et capable de porter des projets complexes dans un monde fragmenté. Sous l’impulsion de Sa Majesté, le sport devient un instrument de diplomatie douce, un langage universel capable de raconter un Maroc ouvert, moderne et confiant dans ses capacités.
Mais réduire cette politique à l’organisation de grands événements serait passer à côté de son cœur véritable. La vision Royale s’est d’abord traduite par un investissement massif et méthodique dans les infrastructures. Stades rénovés ou nouvellement construits, centres de formation, académies, équipements de proximité dans les quartiers et les zones rurales dessinent une géographie sportive plus équilibrée. L’objectif n’est pas seulement de répondre aux standards internationaux, mais de créer un écosystème où la pratique sportive devient accessible, structurée et encadrée dès le plus jeune âge. Le sport cesse alors d’être un privilège ou un simple divertissement pour devenir un outil d’inclusion sociale et de mobilité.
Cette approche trouve une résonance particulière dans une société marocaine jeune, avide de reconnaissance et de perspectives. Le sport, dans ce contexte, joue un rôle de régulateur social. Il canalise les énergies, valorise le mérite et offre des récits de réussite qui dépassent les clivages sociaux et territoriaux. Les performances récentes des sélections nationales, notamment lors des compétitions internationales, ont renforcé ce sentiment d’appartenance collective. Elles ont montré qu’un pays pouvait se raconter autrement, par l’effort, la discipline et l’intelligence collective, loin des clichés réducteurs.
La vision royale ne se limite pas au football, même si celui-ci en constitue le moteur principal. Elle englobe une réflexion plus large sur le sport comme secteur économique émergent. Les métiers liés à l’événementiel sportif, à la gestion des infrastructures, à la formation, au marketing et aux médias représentent des gisements d’emplois et de compétences. En structurant ce secteur, le Maroc anticipe les mutations d’une économie où le sport devient une industrie à part entière, capable de générer de la valeur tout en renforçant le lien social.
Il y a, dans cette stratégie, une cohérence profonde avec les autres chantiers du règne. Comme pour la culture, l’éducation ou les infrastructures de transport, le sport est pensé comme un investissement dans le capital humain. Il participe à la construction d’un citoyen plus confiant, plus discipliné et plus ouvert au collectif. Cette dimension immatérielle, souvent absente des bilans chiffrés, constitue pourtant l’un des apports les plus durables de la politique Royale.
A l’échelle internationale, cette montée en puissance sportive redessine également la perception du Maroc. Le Royaume n’est plus seulement un pays candidat ou aspirant, mais un acteur central dans la gouvernance sportive régionale et mondiale. Sa crédibilité repose sur des faits, sur des infrastructures visibles, sur une capacité d’organisation éprouvée, mais aussi sur une vision claire, portée au plus haut niveau de l’Etat. Dans un univers sportif parfois miné par l’improvisation et les intérêts à court terme, cette constance apparaît comme une marque de sérieux et de maturité.
A l’heure de refermer l’année, le sport s’impose ainsi comme l’un des miroirs les plus lisibles de la vision de SM le Roi Mohammed VI. Une vision qui refuse la dissociation entre ambition et préparation, entre prestige et utilité sociale. En faisant du sport un projet national, le Souverain a inscrit le Royaume dans une dynamique où les stades racontent autant que les discours, où les victoires sportives prolongent les réformes structurelles et où l’émotion collective devient un ciment national. Dans le Maroc du long terme, le sport n’est plus un spectacle périphérique. Il est devenu l’un des langages centraux de la nation en mouvement.












