Sous l’impulsion directe de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, les grands projets structurants engagés ou consolidés cette année ne relèvent ni de la démesure ni de la simple vitrine moderniste. Ils obéissent à une logique précise, presque méthodique, celle d’un Maroc fonctionnel, connecté, résilient et capable de maîtriser ses flux vitaux dans un monde instable.
Depuis le début de son règne, le Souverain a toujours fait de l’infrastructure un outil de transformation profonde, et non une fin en soi. En 2025, cette approche atteint un degré de maturité inédit. Routes, ports, chemins de fer, plateformes logistiques, infrastructures hydriques et énergétiques ne sont plus pensés comme des projets isolés, mais comme les composantes interdépendantes d’un même écosystème national. Ce qui se dessine, année après année, est une véritable architecture territoriale, destinée à réduire les fractures internes, à renforcer la compétitivité externe et à garantir la continuité économique du pays face aux chocs mondiaux.
L’extension de la Ligne à grande vitesse entre Kénitra et Marrakech, lancée officiellement en 2025, incarne parfaitement cette philosophie. Bien au-delà d’un projet ferroviaire, la LGV devient un levier d’intégration territoriale, rapprochant les pôles économiques majeurs du Royaume et reconfigurant les temps de mobilité. Elle redessine la carte des opportunités, favorise l’investissement régional et participe à la déconcentration progressive des richesses. La grande vitesse n’est pas ici un luxe technologique, mais un instrument de justice spatiale, pensé pour fluidifier les échanges humains, économiques et culturels.
Cette logique de mobilité utile s’étend également aux infrastructures routières et autoroutières, dont la consolidation en 2025 vise moins l’expansion quantitative que l’optimisation stratégique. Le désenclavement des zones rurales, montagneuses et sahariennes est abordé comme une priorité politique, directement liée à l’emploi, à l’accès aux services publics et à la stabilité sociale. La route, dans la vision Royale, n’est jamais neutre. Elle relie, elle intègre, elle rend possible. Elle est souvent le premier pas vers la dignité territoriale.
Mais c’est sans doute dans le domaine logistique que l’année 2025 marque un tournant conceptuel majeur. Dans un monde marqué par la fragmentation des chaînes d’approvisionnement, la guerre des corridors et la montée des souverainetés économiques, le Maroc fait le choix clair de la maîtrise de ses flux. Le renforcement des plateformes logistiques nationales, l’interconnexion entre ports, zones industrielles et réseaux de transport, ainsi que la montée en puissance de hubs régionaux traduisent une ambition assumée : faire du Maroc non seulement un point de passage, mais un acteur central de la logistique euro-africaine.
Le complexe portuaire de Tanger Med, déjà référence mondiale, continue en 2025 de jouer un rôle pivot dans cette stratégie. Mais l’approche Royale refuse toute hyperconcentration. Le développement parallèle de ports atlantiques et méditerranéens, la modernisation des infrastructures portuaires du Sud et leur articulation avec les provinces sahariennes participent à une vision équilibrée du territoire. La souveraineté logistique ne se décrète pas, elle se construit par la redondance, la complémentarité et l’anticipation.
Cette souveraineté est également hydrique et énergétique. L’année 2025 aura vu l’accélération de projets structurants liés à la sécurité de l’eau, dans un contexte de stress hydrique aggravé par le changement climatique. Dessalement, interconnexion des bassins hydrauliques, stations de traitement et réseaux intelligents constituent une réponse systémique à une menace existentielle. Là encore, la vision Royale se distingue par son pragmatisme. Il ne s’agit pas de solutions ponctuelles, mais d’un modèle durable de gestion de la rareté, pensé à l’échelle nationale.
Sur le plan énergétique, la consolidation des infrastructures liées aux énergies renouvelables et à la souveraineté énergétique s’inscrit dans la même logique. Le Maroc de 2025 investit non seulement pour produire, mais pour sécuriser, stocker et distribuer. L’infrastructure énergétique devient un pilier de l’indépendance stratégique, mais aussi un facteur d’attractivité économique. Elle conditionne l’industrialisation, l’exportation et la transition écologique, trois axes que S.M le Roi n’a cessé d’articuler dans sa vision du Maroc émergent.
Ce qui frappe, dans cette politique des grands chantiers, c’est l’absence de discours triomphaliste. Le Souverain parle d’infrastructures toujours en lien avec l’usage, l’impact et le citoyen. Un port doit créer de l’emploi. Une route doit désenclaver. Un train doit rapprocher. Une usine de dessalement doit garantir la continuité de la vie quotidienne. Cette insistance sur l’utilité traduit une conception profondément moderne de l’action publique, où l’investissement est jugé à l’aune de son rendement social autant qu’économique.
En filigrane, se dessine une critique implicite des politiques fragmentées et des projets sans articulation. La vision Royale du Maroc utile repose sur la cohérence, la planification et la synchronisation. Chaque infrastructure doit dialoguer avec les autres, chaque chantier doit s’inscrire dans une trajectoire nationale lisible. Cette exigence est aussi une interpellation adressée aux acteurs institutionnels, appelés à dépasser les logiques sectorielles et à adopter une culture de coordination et de résultat.
A travers les projets engagés ou consolidés en 2025, S.M le Roi Mohammed VI confirme une conviction profonde : la souveraineté du Maroc ne se limite ni à ses frontières ni à ses positions diplomatiques. Elle se joue dans sa capacité à faire circuler ses richesses, à sécuriser ses besoins vitaux, à relier ses territoires et à offrir à ses citoyens un cadre de vie fonctionnel et équitable. L’infrastructure devient alors un langage politique à part entière, discret mais déterminant, au service d’un Etat stratège et d’une Nation tournée vers l’avenir.
Le Maroc qui se construit ainsi n’est pas un Maroc spectaculaire, mais un Maroc solide. Un Maroc qui avance par le béton, l’acier, la fibre et l’énergie, mais surtout par une vision claire de son utilité collective. En 2025, cette vision Royale s’impose comme l’un des socles les plus tangibles de la trajectoire marocaine, à la fois ancrée dans le réel et résolument tournée vers le long terme.











