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Sepp Blatter, président de la FIFA : “Je suis très confiant”

Jeudi 19 Mai 2011

Joseph Blatter, président de la Fifa, a confié à l’AFP qu’il était “très confiant” en vue du quatrième mandat présidentiel qu’il vise le 1er juin, se présentant comme le candidat de “l’acquis et du sérieux”.
M. Blatter voit dans son adversaire Mohammed Bin Hammam un partisan d’un “changement total” qui risque de “démanteler” et “faire tomber” la Fifa.

Qu’est-ce qui vous pousse à vous présenter une nouvelle fois ?

“C’est la passion du foot, en moi depuis toujours. Et puis je dois terminer mon travail, mon projet est basé sur l’éducation à travers le foot. Développer le jeu, toucher le monde, bâtir un meilleur avenir. Le foot est basé sur la discipline, le respect, le combat dans un esprit de fair-play: nous pouvons toucher la société avec 300 millions de participants actifs, qui, avec leur famille, représentent presqu’un milliard de personnes. Ce jeu c’est l’espoir: si je perds aujourd’hui, je peux gagner demain. C’est une formidable école de la vie”.

La corruption s’est invitée comme un sujet majeur de la campagne électorale...

“Je suis là pour remettre le football sur les rails. Après les turbulences, plus que des perturbations, du mois d’octobre, je pensais que je pouvais tranquillement aller au congrès électif et annoncer mon plan +tolérance zéro+, sur lequel j’ai d’ailleurs commencé à travailler, avec le renforcement des outils juridiques et éthiques, et puis mon idée d’un conseil de sages avec des personnalités venues hors du monde du foot. Et maintenant ça ! Qu’est-ce qui nous arrive dans les mains avec cette enquête parlementaire britannique? Ou bien il n’y a pas de preuves et on classe l’affaire, mais on ne classe pas les dires de Mr Triesman (ex-président du comité de candidature anglaise pour le Mondial-2018, Lord David Triesman a dénoncé des pratiques de corruption à la Fifa) ou on ouvre tout de suite une enquête avec la commission d’éthique.”

Y voyez-vous un acharnement des Anglais qui n’ont pas eu le Mondial 2018?

“La presse britannique a toujours été très critique envers le football et la Fifa. Cela ne date pas de moi, ça fait longtemps. Il y a une sorte d’acharnement contre le foot et la Fifa. Naturellement, il y a le fait que l’Angleterre n’ait pas obtenu la Coupe du monde. Mais il faudrait peut-être analyser pourquoi. Les Anglais disent: +Si on nous avait dit que la Coupe du monde allait vers de nouveaux territoires, on n’aurait pas été candidats+. S’ils suivaient la politique du président de la Fifa, ils auraient vu que la Coupe du monde était en train de circuler, en Asie (2002), en Afrique du Sud (2010), au Brésil (2014)...”

Comment ressentez-vous ces accusations de corruption ?

“Cela fait mal à la Fifa, et comme je m’identifie à tort ou à raison à la Fifa, —j’y travaille depuis 36 ans (président depuis 1998)— ça m’a fait mal”.

Etes-vous confiant pour l’élection ?

 R: “Je suis très confiant. La Fifa n’est pas prête à entrer dans un changement total, où la direction des opérations irait aux six confédérations. Si on démantèle la pyramide, elle tombe. Certains disent +je vais voter comme ça+ mais je suis sûr que les Fédérations nationales, à la fin, garderont l’acquis et le sérieux. En 2002, quand on voulait me donner un coup de pied, on me disait +vous n’avez pas d’argent, vous avez une mauvaise gestion+. La suite a prouvé le contraire.”

Vous avez reçu début mai un soutien de poids: L’UEFA...

“C’est un signe très fort, une déclaration forte de Michel Platini (président de l’UEFA). J’ai aussi reçu le soutien de l’Océanie, de l’Amérique du Sud, de la Concacaf indirectement, et j’ai parlé avec le président de la Confédération africaine qui m’a dit: +l’Afrique ne peut pas oublier ce que vous avez fait pour elle+.”

Votre adversaire Mohammed Bin Hammam se fait plus virulent dans ses critiques à votre égard...

“Moi je n’attaque pas la personne, j’attaque son programme. Ce qu’il a fait dire sur son blog, où il critique le président de la Fifa car il va lutter contre les paris illégaux et les matches truqués avec un financement de cette lutte (M. Bin Hamman accuse M. Blatter d’avoir débloqué “arbitrairement” 20 millions d’Euros pour un programme anti-corruption)... Critiquer ça, alors qu’en même temps il dit qu’il veut lutter contre la corruption... je vous laisse seul juge.” 

Propos recueillis par PHILIPPE GRELARD (AFP)

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