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C’est le cas du transport interurbain des personnes qui a réalisé un taux de participation national avoisinant les 80% et celui du secteur des petits et grands taxis qui a enregistré un score identique. Quant au transport des marchandises, il a connu une participation oscillant entre 65% et 70%.
« On peut dire que le débrayage a atteint son objectif au niveau du transport interurbain des personnes. Dans certaines villes, la grève a atteint 100%. Dans d’autres, elle a été de près de 65%», nous a indiqué Hassan El Khalaai, du Syndicat du transport interurbain des personnes. Même évaluation de la part d’Ahmed Sabar, secrétaire général du Syndicat des professionnels des taxis au Maroc. Selon lui, le taux de participation a atteint également 70, 80 voire 100% dans certaines villes. Des taux que le secteur du transport des marchandises n’a pas réussi à atteindre puisque la participation n’y a pas dépassé les 70%.
Pourtant, les professionnels sont unanimes à considérer que ces taux auraient pu être plus importants, n’eussent été certains facteurs de blocage. Ils tiennent d’abord au foisonnement des organes syndicaux. Selon Hassan El Khalaai, cette multiplicité a fortement impacté la décision de grève puisque certains syndicats ont appelé à la grève, alors que d’autres ont préféré observer des sit-in. C’est le cas à Casablanca où plusieurs syndicats des chauffeurs de taxis ont opté pour ce dernier mode opératoire.A cette multiplicité des centres de décision, plusieurs professionnels ajoutent l’intervention du ministère de l’Intérieur. Selon eux, les responsables du département de Laencer ont demandé aux professionnels de calmer le jeu vu le contexte politique et social du pays. «On a été contactés par les responsables de ce ministère nous informant qu’ils étaient prêts à ouvrir le dialogue avec les professionnels du secteur», nous a précisé une source sollicitant l’anonymat.
Autre facteur perturbateur et pas des moindres, la désolidarisation de la Fédération du transport affiliée à la Confédération générale des entreprises du Maroc (FT-CGEM) qui a décidé de faire cavalier seul suite à la réunion qu’elle a tenue le 18 septembre avec le ministère des Affaires générales et de la Gouvernance en présence des représentants des ministères de l’Equipement et du Transport et des Finances.
La grève sera-t-elle reconduite pour autant? Difficile de répondre puisque les avis divergent. Car si certains semblent déterminés à poursuivre le débrayage, d’autres estiment que le succès d’hier pourrait suffire à donner un signal fort au gouvernement et l’inciter à trouver une issue à même d’atténuer les tensions sociales.