
Adopté à l’unanimité des délégations, ce texte reflète la gravité des défis auxquels est confrontée la région arabe et traduit la volonté des forces progressistes d’y opposer une alternative claire fondée sur la justice, la solidarité et la démocratie.
Dès ses premières lignes, le communiqué souligne le caractère dramatique de la situation régionale, marquée par l’accumulation des crises politiques, économiques, sociales et humanitaires. Les guerres fratricides, les conflits armés et les blocages institutionnels y sont désignés comme les symptômes d’un monde arabe plongé dans un état de vulnérabilité profonde. Le texte ne s’arrête pas au constat. Il se veut un acte d’accusation et un appel à la responsabilité collective.
La condamnation la plus ferme est réservée à la guerre d’extermination menée par Israël contre le peuple palestinien. Le communiqué dénonce sans détour les massacres, les déplacements forcés et la famine dans la bande de Gaza. Il affirme
que la cause palestinienne demeure une injustice historique et que son règlement, conformément aux résolutions internationales, est la condition sine qua non de toute paix véritable dans la région. Le texte appelle à l’arrêt immédiat de l’agression, à l’ouverture sans entrave des couloirs humanitaires, au lancement de la reconstruction et au rejet catégorique de toute tentative de déplacement forcé des Palestiniens.
Driss Lachguar a dénoncé avec fermeté les crimes commisMais l’Alliance ne se contente pas de dénoncer. Elle exige des mesures concrètes : cesser l’acheminement des armes vers Israël, appliquer les décisions de la Cour pénale internationale contre les dirigeants de l’occupation, reconnaître l’Etat de Palestine et défendre les droits des réfugiés. Dans le même souffle, le communiqué exprime un soutien explicite aux droits du peuple kurde et appelle à l’avènement d’une véritable justice démocratique au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.
contre le peuple palestinien et a mis en garde contre l’effondrement d’un ordre international incapable d’imposer ses propres décisions
La délégation de l’USFP, conduite par le Premier secrétaire Driss Lachguar, a contribué activement à cette orientation. L’intervention du dirigeant ittihadi lors de la séance inaugurale a donné le ton d’un débat qui ne pouvait éluder ni la Palestine ni la gravité du moment international. Devant le président de la République d’Irak, Abdellatif Rachid, les membres du gouvernement et les représentants des partis
socialistes venus du monde entier, Driss Lachguar a dénoncé avec fermeté les crimes commis contre le peuple palestinien et a mis en garde contre l’effondrement d’un ordre international incapable d’imposer ses propres décisions.
Il a insisté sur l’urgence d’une action collective, avertissant que l’heure n’était plus aux discours mais aux actes. Pour le Premier secrétaire de l’USFP, la tragédie palestinienne ne concerne pas seulement la Palestine : elle illustre une dérive mondiale où la force tend à supplanter le droit et où l’impunité menace de s’ériger en norme. Ses mots ont résonné comme un appel à redonner sens à l’engagement progressiste et à replacer la solidarité au cœur de la politique.
La conférence de Souleimaniye restera ainsi comme un jalon marquant dans l’histoire des forces social-démocrates arabes. Par la vigueur de son communiqué final, elle a exprimé la colère des peuples face aux injustices, mais aussi la volonté de construire une alternative.
Par le discours de Driss Lachguar, elle a rappelé que la voix du Maroc progressiste demeure l’une des plus constantes et des plus respectées lorsqu’il s’agit de défendre la cause palestinienne et de mettre en garde contre les périls d’un ordre international en crise.
Dans une époque de chaos et de désarroi, cette conférence n’a pas seulement dénoncé : elle a posé les jalons d’une mobilisation nécessaire, et offert au monde arabe une promesse fragile mais essentielle, celle d’une solidarité vivante et d’une démocratie encore possible.
Mehdi Ouassat