Le 6ème Festival du film d’Oukacha sous le signe des peines alternatives

Vendredi 19 Décembre 2025

Le 6ème Festival du film d’Oukacha sous le signe des peines alternatives
La 6ᵉ édition du Festival du film d’Oukacha s’est ouverte, mercredi au Centre de réforme et de rééducation relevant de la prison locale d’Aïn Sbaâ à Casablanca, sous le signe des peines alternatives, avec la participation de mineurs détenus dans plusieurs établissements pénitentiaires du Royaume.

Organisé par l’Association Relais Prison-Société, en partenariat avec la Délégation générale à l'administration pénitentiaire et à la Réinsertion (DGAPR), l’Union européenne et Avocats Sans Frontières, ce festival qui coïncide avec la Journée nationale du détenu, concerne le Centre de réforme et de réeducation d’Aïn Sebaâ, la prison locale d’Aïn Sebaâ 1 (quartier des jeunes filles), la prison locale de Tanger, le Centre de réforme et de réeducation de Benslimane et la prison locale d’Aït Melloul 2.

S’exprimant à cette occasion, le directeur du Centre de réforme et de rééducation relevant de la prison locale d’Aïn Sbaâ à Casablanca, Abdessalam Sahli, a souligné que cette manifestation s’inscrit dans l’approche d’ouverture adoptée par la DGAPR, visant à valoriser les efforts déployés en matière de sécurité dynamique, procédurale et préventive, tout en renforçant les partenariats avec les acteurs institutionnels et la société civile.

Il a relevé, dans ce sens, que cette édition se distingue par la participation, pour la première fois, des mineures détenues, ainsi que par l’intégration de nouvelles formes d’expression artistique, telles que le rap, le podcast et le stand-up.

Selon lui, le Festival du film d’Oukacha constitue bien plus qu’un événement artistique, dans la mesure où il représente un espace d’expression, de créativité et de consolidation des valeurs de citoyenneté, tout en contribuant aux efforts de réhabilitation et de réinsertion des détenus.

Cette édition, organisée autour du thème des peines alternatives entrées en vigueur en 2025, s’inscrit dans la dynamique législative que connaît le Royaume sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et accompagne cette réforme à travers des formations et ateliers cinématographiques encadrés par des professionnels, ainsi que des projections et débats intellectuels, a-t-il précisé.

De son côté, Saâd Chraibi, membre du jury, a estimé que l’organisation d’un festival de cinéma au sein d’un établissement pénitentiaire revêt une portée symbolique forte, en permettant aux jeunes détenus de révéler leurs capacités créatives et de mieux se projeter sur l’avenir.
Il a, à cet égard, précisé que ces expériences artistiques constituent un levier important pour faciliter leur réinsertion sociale après l’exécution de leur peine.

Le Festival du film d’Oukacha, comprend des projections de courts métrages réalisés par les jeunes détenus des établissements participants, des débats autour des œuvres et de la thématique des peines alternatives, une compétition officielle dotée d’un jury professionnel, ainsi que des activités d’expression artistique, notamment des podcasts, des performances de stand-up et une exposition d’œuvres réalisées en détention.

Bouillon de culture

Conférence
 
Les travaux de la 2ème édition de la Conférence internationale sur l’ingénierie culturelle et le développement du patrimoine se sont ouverts, mercredi à Rabat, sous le thème "Biens et produits culturels et patrimoniaux en Afrique, Région MENA et au-delà : développement, circulation, cadres et technologies émergentes".
Plateforme internationale de débat, d’échange et de réflexion interdisciplinaire, cet évènement de deux jours, organisé par l’Ecole des sciences de l’information (ESI), réunit des chercheurs, experts et professionnels marocains et étrangers autour des questions se rapportant au développement et à la circulation des biens et produits culturels et patrimoniaux à l’ère des technologies numériques et de l’intelligence artificielle.
Initiée en partenariat avec le Bureau régional de l’UNESCO pour le Maghreb, la Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc, les Archives du Maroc, le Centre national pour la recherche scientifique et technique, la Fédération arabe des bibliothèques et de l'information, l’Institut Royal de la culture amazighe, l'Ecole de bibliothécaires, archivistes et documentalistes au Sénégal, l’Ecole nationale des chartes en France et la Maison de l’oralité du Ksar Ait Ben Haddou, cette conférence "interroge les cadres et les enjeux de cette dynamique ainsi que les défis que soulève l’usage du numérique et des technologies et outils de l’intelligence artificielle dans les champs de la culture, de l’art et du patrimoine culturel".


 

Libé

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