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« Les causes profondes de cette situation où la réforme ne donne pas les résultats escomptés sont le caractère traditionnel de la société et les comportements qui s’ensuivent. On n’arrive pas à distinguer la différence entre le temps politique et le temps de la réforme», explique Habib El Malki. Et d’ajouter qu’une société qui n’accumule pas, multiplie les handicaps pour la réforme, progresse lentement et ne peut avancer à un rythme accéléré. Pour l’ancien ministre de l’Education nationale, le temps politique est par définition plus court alors que le temps de la réforme s’inscrit dans la durée. A titre d’exemple, le président de la Commission administrative de l’USFP évoque la Charte nationale pour l’éducation et la formation qui est un cadre de réformes définissant les grandes orientations de notre système éducatif, les principes et les moyens à mettre en œuvre pour une évolution de notre enseignement. « Cette base consensuelle a pour la première fois été dotée d’une vision stratégique au-delà de vicissitudes liées à la conjoncture politique. Autrement dit, la responsabilité gouvernementale doit se traduire par la recherche de meilleures modalités de mise en œuvre de cette Charte. Toute tentative qui dépasse ce cadre est une remise en cause du consensus national, » a-t-il souligné. Habib El Malki estime qu’il est urgent de procéder à une évaluation objective de cette expérience afin d’esquisser les perspectives d’avenir. Pour lui, il s’agit de projets prioritaires pour sortir de la crise.
« Il est indispensable d’aborder la question de l’éducation à travers une implication de tous les acteurs concernés car sans adhésion très large, les résultats demeurent très limités. Cette question dépasse de loin le cadre strictement sectoriel », a recommandé l’ancien ministre de l’Education nationale. Par ailleurs, Habib El Malki relève deux priorités globales et essentielles pour amorcer la réforme. La première consiste à trancher la question des langues sur une base réaliste et audacieuse par le biais d’une politique très claire dans ce domaine dont le socle devrait être le bilinguisme avec une ouverture sur les autres langues et les autres cultures. « La langue arabe ne peut respirer, se renforcer qu’en se frottant en permanence à l’enseignement des langues étrangères. D’autant plus que nous vivons dans une conjoncture marquée par la mondialisation porteuse d’une identité plurielle. Tout immobilisme dans ce sens ne peut qu’aggraver la régression qui caractérise notre système éducatif », a-t-il soutenu. Et de conclure lors du journal télévisée de la chaîne Medi1 Sat sur la deuxième priorité non moins importante, à savoir la réhabilitation du métier d’enseignant qui a beaucoup perdu de son aura.