Selon une information rendue publique par le Forum de soutien aux autonomistes de Tindouf (Forsatin), des dizaines de jeunes sahraouis ont dressé un camp devant la direction du Polisario.
Ce camp qui compte plusieurs tentes, a été implanté devant les bureaux du HCR à Rabouni près de Tindouf au moment où ses initiateurs continuent de rassembler les mécontents pour dénoncer l’assassinat par les forces algériennes de deux sahraouis, sans sommation, ni mise en garde ni avertissement alors qu’ils tentaient de traverser le point frontalier Oudiane Titrarit.
Les organisateurs comptent ainsi dénoncer la direction du Polisario dont la complicité avec les forces algériennes dans ce double assassinat qui a visé des jeunes gens sans arme, est confirmée.
Les organisateurs comptent également dresser des panneaux dénonçant ces crimes unanimement condamnés. Ils veulent également souligner la responsabilité de l’Algérie dans la politique du Polisario qui consiste à exploiter les souffrances des sahraouis et dénoncer par là même le silence observé par la communauté internationale, et le HCR, en particulier, sur les violations des droits auxquelles les habitants des camps sont soumis par le Polisario et l’Algérie.
Il convient de rappeler que les familles des jeunes sahraouis tués par les forces algériennes avaient refusé de recevoir les dépouilles de leurs enfants avant que leur autopsie ne soit réalisée sous supervision étrangère.
La direction du Polisario qui n’a adopté aucune position à propos de ce drame s’est trouvée ainsi prise entre le marteau de la DRS et l’enclume des populations sahraouies qui n’en attendent pas moins que la condamnation de ce crime qui n’est pas le premier du genre et qui ne sera, certainement, pas le dernier, expliquent des sources bien informées.
Ces meurtres, précise-t-on, ont fait monter la tension au sein des camps de la honte qui sont devenus le théâtre de nombreuses manifestations dirigées non seulement contre les responsables du Polisario mais aussi contre les militaires algériens qui ne cessent de commettre impunément des assassinats à l’encontre des sahraouis qu’ils ont embastillés et à qui ils refusent même le droit de se déplacer en dehors de leurs campements.Ces manifestations, violement réprimées, résultent de l’exacerbation des sahraouis séquestrés face aux conditions de vie inhumaines et dégradantes qui leur sont imposées, aux crimes commis récemment par les milices polisariennes et l’armée algérienne mais surtout au fort désir de réintégrer leur pays qu’est le Maroc.
En sus de ce vent de révolte qui ne cesse de prendre de l’ampleur, une éventualité de schisme au sein de la direction du Polisario est de plus en plus perceptible.
En effet, plusieurs voix commencent à s’élever contre les manœuvres ourdies par Mohamed Abdelaziz pour mettre des bâtons dans les roues du processus de négociations initié par l’ONU pour résoudre ce problème qui ne cesse de perdurer et d’obérer ainsi toute volonté des peuples maghrébins de s’unir pour édifier leur devenir commun.