Echange prometteur en visioconférence entre les ministres des Affaires étrangères de Rabat et Berlin
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Sahara marocain. Une diplomatie Royale agissante et proactive
A cette occasion, le Maroc et l’Allemagne ont convenu, mercredi, de surmonter les malentendus qui ont été à l’origine de la crise diplomatique qui avait secoué le rythme de la coopération, pourtant ancestrale et exemplaire, dès le début du mois de mars 2021. Ainsi, la normalisation des rapports germano-marocains annoncée au terme de ladite rencontre en visioconférence entre les deux responsables de la diplomatie des deux pays, intervient à la veille d’un sommet entre l’Union européenne (UE) et l’Union africaine (UA) à Bruxelles.
Il est à rappeler que le 1er mars 2021, Rabat avait suspendu tous ses contacts avec l’ambassade allemande au Maroc et rappelé son ambassadeur à Berlin pour consultations, le 6 mai, des suites de « profonds malentendus » exaspérés par la position des autorités politiques allemandes à l’égard de la question du Sahara marocain qui est passée d’ambiguë comme celle de plusieurs pays européens se disant amis et partenaires du Maroc, à clairement hostile à la cause légitime de l’intégrité territoriale du Royaume.
Hostilité qui a atteint son paroxysme lorsque la direction politique de la République fédérale d’Allemagne s’était hasardée à critiquer la décision, par ailleurs, entièrement indépendante, des Etats-Unis d’Amérique de reconnaître officiellement la souveraineté du Royaume du Maroc sur l’ensemble de ses provinces du Sud.
L’avènement d’un nouvel exécutif aux commandes de ce grand pays européen a permis aux deux pays de s’atteler à corriger ces erreurs et mauvais calculs géostratégiques et la volonté de reprendre sur des bases solides, la coopération entre les deux pays aidant, les échanges amicaux ont été repris pour de bon.
En effet, dans un communiqué conjoint relatif à la visioconférence établie entre Nasser Bourita et Annalena Baerbock, «les deux ministres ont convenu de renouer avec la qualité particulière des relations bilatérales, dans un esprit de respect mutuel» et «d’entamer un nouveau dialogue afin de surmonter les malentendus dans leurs relations». Cela s’est manifesté, comme premier signe de dégel diplomatique par le retour de l’ambassadrice du Royaume du Maroc, Zhour Alaoui à Berlin et l’arrivée prochaine d’un nouvel ambassadeur allemand à Rabat, comme le précise ledit communiqué.
D’ailleurs, la brouille diplomatique avait effectivement commencé à se dissiper dès fin décembre lorsque Rabat n’a pas manqué de saluer des déclarations «positives» de la part de la nouvelle équipe gouvernementale allemande. A cet égard, Rabat a particulièrement pris acte des propos du chef de l’Etat allemand, Frank-Walter Steinmeier par lesquels Berlin «considère la plan d’autonomie présenté en 2007 comme un effort sérieux et crédible du Maroc et comme une bonne base pour parvenir à un accord», sur la résolution du conflit artificiel (orchestré par le voisin algérien) autour du Sahara marocain.
Par ailleurs, tout en convenant de reprendre leurs rapports de coopération couvrant tous les domaines, les deux parties ont fortement mis en avant le grand potentiel des relations et échanges entre le Maroc et l’Allemagne en réitérant l’intérêt commun et la ferme volonté de leur donner une impulsion supplémentaire, notamment au niveau des défis, enjeux et exigences de la relance économique et sociale post-Covid.
Concernant les étapes suivantes, il est question, dès à présent, de bien définir conjointement des lignes d‘orientation opportunes à même de rigoureusement relancer et approfondir le dialogue, d’élargir le débat et de promouvoir une coopération riche, diversifiée, assidue et régulière pouvant être à la hauteur des défis régionaux, continentaux et internationaux à venir. La coopération germano-marocaine a toujours été d’autant plus fructueuse et judicieuse qu’elle englobe plusieurs facettes des deux pays. D’une part, le Maroc, particulièrement au cours de ces dernières décennies a connu un élan vertigineux quant au développement de ses capacités économiques, ses potentialités humaines et sociales et ses infrastructures, dénotant d’une prise de conscience collective de son poids géostratégique, au carrefour de multiples ensembles régionaux, au croisement de deux vastes continents aux intérêts étroitement interdépendants et au point de rencontre entre plusieurs civilisations et cultures.
L’Allemagne, d’autre part, est reconnue comme l’une des premières puissances industrielles et économiques mondiales et comme un acteur majeur de l’ensemble régional européen … (c’est l’un des principaux partenaires du Royaume). En tout état de cause, ce modèle de la coopération bipartite, par ailleurs, meilleure illustration du dialogue égal Nord-Sud, est un modèle qui pourrait, sans conteste, être considéré comme un cas d’école pour les générations de décideurs à venir.
Le cadre de ces relations particulières pourrait en outre servir d’exemple universel pour l’ensemble du système des relations diplomatiques, économiques et commerciales, internationales, des dialogues Nord-Sud et Sud-Sud et de toutes les formes de solidarité à travers les quatre coins du globe.