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A la Chambre des conseillers, l’USFP affûte ses armes

Grosses menaces sur l’adoption du budget 2014


Narjis Rerhaye
Mardi 3 Décembre 2013

A la Chambre des conseillers, l’USFP affûte ses armes
A la Chambre des conseillers, les parlementaires de l’opposition ont sonné le tocsin de la mobilisation. Le projet de loi de Finances, adopté en première lecture par les députés, est depuis hier matin examiné par les conseillers.
Ce lundi 2 décembre, à 10 heures, le nouvel argentier du Royaume a présenté en commission son budget pour l’année 2014. Et les débats s’annoncent d’ores et déjà houleux dans une Chambre haute où l’opposition est majoritaire. Les passes d’armes ont commencé, et elles promettent d’être bruyantes.
D’emblée, la parlementaire socialiste, Zoubida Bouayad, annonce la couleur : cette loi de Finances ne revêt, affirme-t-elle, aucune dimension politique. « Ce Budget n’a pas la moindre touche politique. Il a tout juste une dimension comptable et techniciste mais on ne peut en aucun cas dire qu’il procède d’une vision économique à court, moyen et long termes ! », s’exclame cette conseillère de l’Union socialiste des forces populaires.
Le camp de l’opposition affûte ses armes et est déjà tout à la préparation de ses amendements. Mais avant, il s’agit de demander des explications au gouvernement Benkirane. « A l’adoption de la loi de Finances pour l’exercice 2013, cet Exécutif a pris un certain nombre d’engagements devant les parlementaires. Aucun d’eux n’a été respecté, à commencer par le plus important relatif à la loi organique sur les finances. Le cabinet Benkirane s’était engagé à présenter cette année une telle loi qui est en stand-by depuis deux ans. Il n’en a rien fait », fait remarquer l’ancienne présidente du Groupe parlementaire socialiste à la Chambre haute.
Ce ne sont pas moins de 30 engagements qui avaient été pris l’année passée, à l’occasion du Budget 2013. L’opposition est formelle : aucun d’entre eux n’a été honoré. « Où sont par exemple les bilans des différentes caisses qui devaient nous être présentés ? Ce gouvernement avait pourtant fait la promesse solennelle de le faire », rappelle ce parlementaire dont le cœur bat à gauche.

Justice fiscale,
un slogan de plus

C’est aussi et surtout sur le front de la justice fiscale que MM. Boussaid et Idrissi Al Azami sont attendus. Les recommandations de la grand-messe sur la réforme fiscale ont fait long feu.  Les recommandations visant une meilleure justice fiscale ne sont pour l’heure qu’un slogan, un vœu pieux, un monument de bonnes intentions. La socialiste Zoubida Bouayad va encore plus loin en soutenant que le gouvernement Benkirane fait exactement le contraire de ce qu’il énonce dans ses engagements.  Les mesures prises en matière de fiscalité en sont la preuve la plus criarde. Les Usfpéistes de la Chambre des conseillers énumèrent les augmentations d’impôts qui frappent de plein fouet  les fonctionnaires. « Les  prélèvements d’impôts à la source ont par exemple augmenté de 5% », fait valoir ce parlementaire de l’opposition. Sans parler des taxes sur les produits « à caractère social » qui vont davantage précariser les classes moyennes en plus des plus vulnérables. « Comment M. Benkirane et ses ministres peuvent-ils parler de justice fiscale ? Si les taxes ont augmenté, les exonérations, elles, dépassent les 63 milliards de DHS. Difficile de parler de justice ! », s’indigne Mme Bouayad.
Les débats s’annoncent chauds et les locataires du ministère de l’Economie et des Finances risquent tout autant que leurs pairs du gouvernement de passer des moments difficiles chez les conseillers. Des explications devront par exemple être fournies au sujet des 930 millions de DH d’indemnisations promis par le gouvernement aux propriétaires d’agréments.  « Un comble, on veut donner de l’argent à des rentiers  qui ont profité d’un système. S’il y a une stratégie derrière, le gouvernement doit nous l’expliquer car elle est loin d’être claire », conclut  ce conseiller du parti de la Rose.

Journée d’étude du PI et de l’USFP

Le Groupe istiqlalien de l’Unité et de l’égalitarisme et le Groupe socialiste à la Chambre des conseillers organiseront, aujourd’hui à partir de 9 heures à l’hôtel Hassan à Rabat, une journée d’étude sur «Le projet de loi de Finances 2014 » sous la présidence de Hamid Chabat, secrétaire général du PI, et Driss Lachgar, Premier secrétaire de l’USFP.
Le programme de cette journée d’étude comporte les interventions des présidents des deux Groupes, Mohamed El Ansari et Mohamed El Alami, ainsi que celles de Hamid Chabat et Driss Lachgar.


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