-
Le Groupe socialiste-Opposition ittihadie à la Chambre des représentants appelle à la tenue d’une réunion mixte des commissions de l’Intérieur et de la Justice
-
Déploiement de deux avions Canadair des FAR dans le cadre de la lutte contre les feux de forêt au Portugal
-
Azzeddine Farhane : Le Maroc continue de soutenir le renforcement des capacités africaines dans le domaine des soins de santé
-
Omar Moussa Abdellah : L’opération Marhaba 2024, une édition exceptionnelle et réussie
-
Echec d’une tentative de migration irrégulière en masse. Tant de questions à se poser
La tournure des évènements conforte le gouvernement marocain dans les dernières décisions prises. A commencer par le prolongement du confinement. Décision à laquelle adhèrent 86% des ménages, selon une enquête menée par le Haut-commissariat au plan (HCP). Même s’il faut souligner que si 86% des ménages avaient respecté un strict confinement, l’épidémie aurait décliné et le prolongement du confinement jusqu’au 10 juin aurait été un simple cauchemar. Malheureusement, le cauchemar est devenu réalité. L’irresponsabilité de certains citoyens et autres industriels mettent le Maroc encore plus dans la panacée ne serait-ce que du point de vue économique. Sans oublier bien évidemment les nombreuses répercussions psychologiques. «J’ai décidé de consulter un psychologue après le confinement », nous confie une étudiante confinée en colocation, à des centaines de kilomètres de sa famille.
Quoi qu’il en soit, que l’on soit pour ou contre, le confinement pour trois semaines supplémentaires est désormais acté. Et d’après nos premières impressions, la vigilance des autorités est montée d’un cran. La mansuétude a laissé place à des contrôles draconiens. « Les autorités ont serré la vice », nous fait remarquer un employé dans le secteur médical. « Il m’a fallu une heure et demie pour accéder à Salé via Rabat à cause d’un barrage de police », poursuit-il. Ainsi donc, contrairement à il y a quelques semaines, lorsque toutes les voitures n’étaient pas systématiquement contrôlées, aujourd’hui les autorités contrôlent les autorisations des automobilistes une par une. Et si votre motif n’est pas urgent, voyager entre Casablanca et Rabat s’avère désormais quasiment impossible. La question qui s’impose est pourquoi ce degré de vigilance n’a pas été la norme depuis le début du confinement ? Difficile d’y répondre.
Une chose est sûre, le Maroc s’avance doucement mais sûrement vers un déconfinement à la carte. Avec pour dessein principal éviter les contaminations interrégionales. D’autant que plusieurs provinces aux quatre coins du Royaume sont indemnes de cas ou qu’aucun cas n’y a été récemment détecté et les cas confirmés sont guéris. Soit à l’opposé de la situation de Casablanca-Settat, Marrakech-Safi et Rabat-Salé-Kénitra. Donc, hormis ces trois grandes régions, il y a de fortes chances que le déconfinement soit appliqué ailleurs. Mais le défi est de taille. Car il va falloir isoler les trois grandes provinces précitées pour éviter une seconde vague de propagation de l’épidémie. Et pour cause, le ministère de la Santé a annoncé 20 nouveaux cas de Covid-19 ce mardi 19 mai à 10h, portant le cumul à 6.972 cas enregistrés dans le pays, dont la majorité a été recensée dans lesdites régions et notamment les grandes métropoles. Rien d’anormal. Et on pourrait croire que le peu de cas recensés dans la nuit de lundi à mardi est révélateur d’un recul de l’épidémie. Pas forcément faux, mais cela ne tient qu’au comportement et à la responsabilité des citoyennes et des citoyens. Bref, l’avenir est entre nos mains.