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Cet accord la semaine dernière, qui permettra le déblocage d'argent frais pour la Grèce sous perfusion, pourrait aussi ouvrir la voie à la réactivation par la BCE d'un régime de faveur pour les banques grecques, prédit Michael Schubert, de Commerzbank.
Le conseil de la banque centrale, composé de six directeurs et des 19 gouverneurs des banques centrales nationales de la zone euro, se réunira jeudi matin, cette fois-ci à Vienne, avant une conférence de presse du président de l'institution monétaire Mario Draghi en début d'après-midi.
Connu sous le nom de "waiver", et suspendu début 2015 sur fond de tensions entre Athènes et les institutions internationales, ce mécanisme permettrait aux banques grecques d'obtenir des liquidités dans le cadre des opérations régulières de refinancement de la BCE en l'échange de titres de dette publique grecque. Et ce gratuitement puisque le taux fixé pour ces opérations a été abaissé en mars à 0%.
Considérées comme des "créances douteuses", les obligations émises par l'Etat grec sont en théorie inacceptables comme garanties de ces financements. Les accepter à nouveau soulagerait le système bancaire grec, qui se finance actuellement au moyen de prêts d'urgence onéreux.
Draghi pourrait même annoncer que les obligations souveraines grecques seront bientôt éligibles à ses rachats de dette mensuels, le QE, complète Jonathan Loynes, de Capital Economics.
Le banquier central devrait toutefois "souligner que beaucoup de choses doivent encore être faites par la Grèce et par ses créanciers avant que les marchés ne jugent à nouveau la dette grecque" comme étant sûre à long terme, ajoute cet économiste.
Pour le reste, la BCE, "penchée sur la mise en œuvre des mesures décidées en mars, va probablement s'en tenir au statu quo lors de sa prochaine réunion", anticipe Michael Schubert, économiste chez Commerzbank.
La BCE a tiré en mars une nouvelle salve de son bazooka monétaire, en étendant le volume de son vaste programme d'achats de dettes - de 60 à 80 milliards d'euros par mois -, en se déclarant prête à acheter des obligations d'entreprises, en accordant de nouveaux prêts géants aux banques et en abaissant encore une fois ses taux d'intérêt.
Mais étant donné que certaines de ses mesures n'entreront en vigueur que début juin, "il est peu probable que la banque centrale annonce des changements dans sa politique monétaire" jeudi, explique Jonathan Loynes, de Capital Economics.
Howard Archer, d'IHS, pense même que la BCE ne bougera plus d'ici la fin de l'année. Pourtant sur le front de l'inflation, la banque centrale est en échec : sur fond de cours du pétrole en berne et de reprise économique toujours contenue, les prix à la consommation en zone euro ont reculé de 0,2% en avril, après avoir stagné en mars. L'institution monétaire vise un rythme "proche mais inférieur à 2%", définition selon elle de la stabilité des prix.
Les banquiers centraux plaident pour laisser le temps aux différentes mesures à l'œuvre de produire leurs effets.