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Prisme tactique : Fajr, le patron du milieu de terrain marocain Le caennais a surnagé dans les moments les plus difficiles


Chady Chaabi
Jeudi 18 Octobre 2018

Avec 54 ballons touchés, Fajr a eu une énorme activité (ph 1) . Mais s’il a sillonné l’aire de jeu en long et en large, il a eu un déchet inhabituel, imputable à une exécrable pelouse. (ph 2)
Avec 54 ballons touchés, Fajr a eu une énorme activité (ph 1) . Mais s’il a sillonné l’aire de jeu en long et en large, il a eu un déchet inhabituel, imputable à une exécrable pelouse. (ph 2)
Le cadre idyllique et de toute beauté dans lequel s’est déroulée la rencontre entre les Iles Comores et le Maroc (2-2), tranchait avec le spectacle sur la pelouse, qui était, quant à lui, d’une rare mocheté. Un contraste saisissant, qui sied également à la prestation du Onze national. L’entame a été catastrophique et dans la continuité du match aller. L’EN était déboussolée, totalement inapte à faire montre d’une quelconque suite dans les idées et encore moins de mettre la pression sur l’adversaire, car ne courant pas assez collectivement tout simplement. Menée au score rapidement (9’), il fallait faire quelque chose. Et Hervé Renard l’a fait, peut-être un peu tardivement, mais il l’a fait quand même.
Composé de trois joueurs aux profils similaires, El Ahmadi, S. Amrabat et Saidi, soit des demi-défensifs de métier, le triangle à pointe basse du milieu de terrain marocain manquait singulièrement de créativité, de maîtrise technique et d’allant offensif. Sans aucun doute car orphelin de Fajr, exilé sur le côté. Mais ça c’était avant. Avant la 35ème minute et la restructuration opérée par le sélectionneur national, laquelle a sonné en creux comme un mea-culpa quant à ses choix de départ.
Afin de fluidifier le jeu marocain, Fajr devait retrouver son poste de prédilection, d’autant plus qu’il est dans la forme de sa vie en ce moment. Problème, ni El Ahmadi, ni Amrabet, et encore moins Saidi n’ont la capacité de jouer sur un côté. Un changement s’imposait. En partant du principe que la hargne, l’expérience et le sens du placement d’El Ahmadi sont indispensables, c’est le Wydadi qui en a fait les frais, en laissant sa place à son coéquipier en club, Haddad, alors que franchement il n’était pas le plus mauvais.    
Ainsi, Fajr retrouva sa position préférentielle, au cœur du jeu. Il n’est peut-être pas celui dont on parle le plus fort, mais son activité a été d’une valeur inestimable. En sus, il a contribué à synchroniser un milieu de terrain qui ne l’était pas et à rééquilibrer les débats.
Beaucoup plus batailleurs lors du second acte, les Lions de l’Atlas ont rapidement égalisé sur un appel en profondeur de Boutaib, buteur. Une séquence de jeu que l’on a quasiment pas vu lors du match aller. Autre nouveauté, les longs ballons. Un choix certainement dicté par une pelouse indigne à ce niveau de la compétition. Moins de 10 minutes plus tard, Amrabet donna l’avantage aux siens. Une réalisation chanceuse, intervenue suite à une boulette monumentale du gardien comorien. Dans la pure tradition des gardiens anglais, Ali Ahamada a fait honneur à la réputation qu’il s’est forgée pendant ses années passées en Ligue 1. Réputation qui lui a valu moult moqueries de la part de l’humoriste Julien Cazarre. Beaucoup moins drôle a été l’égalisation comorienne au bout du temps additionnel. Méritée sur l’ensemble des deux rencontres, elle pointe clairement la faillite défensive des latéraux marocains, coupables sur les deux buts encaissés.  
En somme, d’un côté, Hervé Renard a eu le nez fin au moment de changer sa structure de départ, mais de l’autre, en sus d’une attaque atone, bémol que l’équipe nationale traîne depuis longtemps,  la solidité défensive est de plus en plus ébréchée. En vérité, l’impression est que la sélection recule plus qu’elle n’avance, malgré les points récoltés.


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