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"Le respect du principe de l’intégrité territoriale a un caractère permanent. Il s’est imposé comme une règle de droit dans les relations entre les Etats, bien avant les temps modernes, l’avènement des organisations internationales et le développement du jus cogens, ou le droit des gens", a expliqué Omar Hilale.
Il a rappelé, à ce propos, que "les Traités de Westphalie de 1648 ont mis en place le principe de la souveraineté westphalienne, qui érige la souveraineté exclusive des Etats sur leurs territoires, comme un principe fondamental du droit international".
A cette époque, a-t-il dit, le Maroc avait déjà ses ambassadeurs accrédités auprès des cours européennes : Mohammed Ben Abdelmalik, ambassadeur à la Cour impériale de Vienne, Rais Merzouk Ahmed Benkacem, ambassadeur auprès de la Reine Elizabeth I de Grande Bretagne et Abdellah Benaïcha, ambassadeur à la Cour de France.
Omar Hilale a fait observer qu’au XXème siècle, ce principe a été consacré dans l’article 10 du Pacte de la Société des Nations et dans l’article 2 de la Charte de l’ONU, notant qu’il a la prééminence sur celui de l’autodétermination, qui est un principe du droit positif, produit conjoncturel de la seconde guerre mondiale, de l’émergence des Non-alignés et de la guerre froide.
"Bien plus, les résolutions 1514, 1541 et 2625 de l’Assemblée Générale qui ont codifié l’autodétermination, ainsi que la Déclaration de Bandung, ont bien mis des garde-fous clairs et expresses, afin que sa mise en œuvre ne remette en cause l’intégrité territoriale des Etats, ni démembre leurs territoires", a fait observer Omar Hilale.
Ce principe confirme, également, a-t-il ajouté, le caractère souverain des États et fait barrière contre l’ingérence des parties tierces. "Ainsi, armer, former et financer des groupes séparatistes sont interdits en vertu du principe de l’intégrité territoriale", a insisté Omar Hilale, notant que le droit international en général et la Charte des Nations unies en particulier, interdisent à tout Etat de soutenir des activités séparatistes sur le territoire d’un autre Etat, portant, ainsi, atteinte à l’intégrité territoriale de ce dernier.
"Un Etat ne doit pas autoriser sur son propre territoire des activités visant à utiliser ou à menacer l’intégrité territoriale d’un autre Etat", a tenu à souligner Omar Hilale, car, a-t-il affirmé, "ceci est une violation du principe de respect de l’intégrité territoriale des Etats, tel que stipulé dans la résolution 2625 de l’Assemblée générale, en date du 24 octobre 1970, qui constitue le texte qui opérationnalise la résolution 1514 sur l’autodétermination".
Le Maroc appelle au recensement et à l’enregistrement des populations des camps de Tindouf, conformément au droit international humanitaire qui exige le recensement et l’enregistrement des réfugiés partout dans le monde, a-t-il également déclaré.
"Le recensement et l’enregistrement demeurent une condition sine quoi non pour garantir la protection des réfugiés, quantifier leurs besoins humanitaires et mettre en œuvre des solutions durables", a insisté Omar Hilale, notant qu’un tel enregistrement assurera, également, que l’aide fournie par les donateurs parvienne réellement aux populations des camps et n’est pas détournée.
"Malheureusement, les populations des camps de Tindouf demeurent une exception dans le monde. Les appels répétés du Conseil de sécurité depuis 2011 pour que cet enregistrement soit effectué, sont restés sans effet", a-t-il regretté, en rappelant que les multiples tentatives du Haut-Commissariat pour les réfugiés se sont heurtées à un refus catégorique du pays hôte, qui, au demeurant, a le devoir de s’acquitter de cette obligation.
Comme il l’a réitéré dans son communiqué du 28 septembre 2018, le Haut-Commissariat pour les réfugiés continuera à utiliser les estimations des populations de ces camps, quantifiées, conjointement avec le Programme alimentaire mondial en 2005, "jusqu’à ce qu’un enregistrement en bonne et due forme soit réalisé", a-t-il rappelé.