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Si la part des cas infectés par Omicron ne peut être établie avec certitude, il n’en reste pas moins que depuis la détection du nouveau variant, le nombre d'infections a augmenté en flèche et de manière aussi soudaine que fulgurante. “Dans notre pays, cette remontée des cas positifs n'en est qu'à ses débuts et il nous appartient de la contenir”, a déclaré le ministre de la Santé, Khalid Ait Taleb, dans son intervention à la Chambre des représentants. Mais est-il vraiment possible de contenir cette flambée et éviter un revers épidémique ?
Pression sur un personnel de santé
Pour le chef de l'OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus, il faut se préparer au pire : “Je suis très préoccupé par le fait qu'Omicron, plus transmissible, circulant en même temps que Delta, entraîne un tsunami de cas”. Et d’ajouter, inquiet : “cela exerce et continuera d'exercer une immense pression sur un personnel de santé épuisé et des systèmes de santé au bord de l'effondrement. Sans oublier le grand nombre de membres du personnel de santé qui tombent malades». Un scénario envisagé en se basant sur les données recueillies par l’organisation onusienne, lesquelles font état d’un nombre de nouveaux cas rapportés à travers le monde. Un chiffre qui a bondi de 11% la semaine dernière par rapport à la semaine précédente.
En détail, l’Europe a enregistré plus de la moitié des nouvelles infections avec 4,99 millions de cas et une hausse de 3%. L’Amérique, du Nord au Sud, a connu une explosion des cas de 39%. Tandis qu’en Afrique, c’est une augmentation de 7% qui a été observée. Au Maroc, “les cas positifs hebdomadaires ont augmenté de façon exponentielle (150%) cette semaine par rapport à la semaine précédente”, a révélé Mouad Mrabet, coordinateur du Centre national des opérations d'urgence de santé publique au ministère de la Santé et de la Protection sociale.
S’adapter en fonction de l'évolution
Cependant, lors de son intervention à la chambre des représentants, Khalid Ait Taleb s’est montré plutôt rassurant : “Nous avons appris avec cette pandémie à adapter notre gestion en fonction de l'évolution de la situation épidémique”. Et d’assurer : “Nous sommes prêts à la fois en termes de capacité hospitalière, de services de réanimation ou de tous les équipements pour réagir à toute éventualité”.
Il va sans dire que la vaccination constitue également un rempart contre les formes graves du Covid-19. D’ailleurs, “les personnes non vaccinées courent beaucoup plus de risques de mourir de l’un ou l’autre de ces variants”, a souligné le chef de l'OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus. Dans ce sens, le médecin et chercheur en politiques et systèmes de santé, Tayeb Himdi, plaide pour un raccourcissement entre les 2ème et 3ème doses afin de mieux faire face au variant Omicron. “La troisième dose, également appelée "dose booster", est un moyen médical pour protéger la vie humaine ainsi que le système de santé”, a-t-il précisé, tout en relevant qu'avec l’émergence du variant Omicron, deux doses du vaccin contre le Covid-19 restent insuffisantes. “Il est actuellement considéré que la troisième dose du vaccin, qui a déjà démontré sa très haute efficacité face au variant Delta, est une bonne réponse pour booster l'immunité individuelle”, assure M. Himdi.
Réduction de six à quatre mois
Les autorités sanitaires ne disent pas autre chose. D’ailleurs, le ministère de la Santé et de la Protection sociale a annoncé, mercredi, un nouveau calendrier de la dose de rappel contre le Covid-19. La particularité de ce nouveau calendrier réside dans la réduction de six à quatre mois de la période séparant la dose de rappel de la seconde dose. “Seront concernées par la dose de rappel les personnes ayant reçu la deuxième dose et celles ayant reçu une première dose du vaccin Johnson depuis quatre mois”, a précisé le ministère dans un communiqué.
Découverte d’anticorps efficaces contre Omicron
Cela dit, ne faudrait-il pas savoir raison garder? Renforcer les mesures préventives et gestes barrières, au moins le temps de trouver un vaccin efficace contre le variant Omicron ? C’est une hypothèse qui aurait du sens, sachant que le variant Omicron a la fâcheuse particularité de réduire l'efficacité des vaccins anti-Covid et d’échapper aux anticorps monoclonaux. Mais plus pour longtemps. En effet, des chercheurs américains ont identifié quatre types d’anticorps monoclonaux qui gardent leur activité antivirale face à ce variant ultra-contagieux.
Les scientifiques du département de biochimie à l'Université de Washington, basée à Seattle, ont réussi à isoler quatre types d'anticorps du sérum de patients convalescents ou de personnes vaccinées qui conservent leur potentiel antiviral face à Omicron. Ces derniers s'avèrent actifs contre Omicron, les autres variants mais aussi des coronavirus plus éloignés. Il n’en faudra pas moins pour résister à un virus qui n’a pas dit son dernier mot.
Chady Chaabi










