
-
"Retraite de haut niveau sur l’avenir des relations euro-méditerranéennes" le 11 septembre à Rabat
-
Entretien téléphonique entre Nasser Bourita et Sergueï Lavrov
-
Devant le CDH à Genève, le Maroc réitère son engagement en faveur des droits humains et des réformes sociales
-
Participation du Maroc à Beyrouth à la Conférence générale constitutive du Conseil parlementaire afro-asiatique
S’exprimant lundi à Meknès lors d’une rencontre commémorative du 88ème anniversaire du soulèvement de l’oued Boufekrane, M. El Ktiri a souligné que cet événement historique a constitué une étape majeure dans le processus de lutte nationale pour la liberté et l’indépendance, marquant une profonde transformation dans les méthodes de la résistance marocaine.
Il a rappelé qu’au début du mois de septembre 1937, les habitants de Meknès et de ses environs avaient déclenché une grande révolte pour protester contre la décision des autorités coloniales françaises qui avaient pris un arrêté en date du 12 novembre 1936 ordonnant la déviation des eaux de l’oued Boufekrane pour l’irrigation des domaines des colons, précisant que cette décision s’est accompagnée de mesures abusives de spoliation des terres et d’imposition de taxes aux agriculteurs et artisans.
Cette décision injuste, a poursuivi M. El Ktiri, a eu de lourdes répercussions sur la population, dégradant ses conditions de vie et provoquant des dommages économiques et sociaux graves, qui ont suscité colère, indignation et mécontentement parmi toutes les couches de la société de la cité ismaïlienne et de sa région, lesquelles se sont mobilisées pour protester contre cette mesure arbitraire.
Le haut-commissaire a noté que le soulèvement de l’eau de l’oued Boufekrane, bien qu’ayant coûté la vie à de nombreux martyrs, fut un événement historique dont l’écho a dépassé Meknès et sa périphérie pour se répandre dans la plupart des villes marocaines ainsi que dans les grandes capitales mondiales.
Il a précisé que de nombreuses formes de protestation ont également vu le jour dans plusieurs pays arabes pour dénoncer ces pratiques criminelles.
De son côté, le président du Conseil local des oulémas de Meknès, Hamou Ouramou, a affirmé que la bataille de l’oued Boufekrane est l’une des épopées héroïques de l’histoire du Maroc, insistant sur l’importance d’en tirer des leçons et de les transmettre aux générations futures.
Le président de la commune de Meknès, Abbas Lamghari, a pour sa part considéré cette bataille comme l’une des plus grandes épopées de l’histoire contemporaine du Maroc, incarnant les positions héroïques des habitants de Meknès face au colonisateur.
Il a ajouté que la commémoration de cet anniversaire reflète l’importance accordée par le Maroc au patrimoine historique et la nécessité de célébrer les grands évènements nationaux.
Le programme de la commémoration de cet anniversaire comportait également un hommage à un groupe d’anciens résistants et anciens membres de l’armée de libération, en reconnaissance de leurs sacrifices au service de la nation.
Des aides financières et sociales ont aussi été distribuées à plusieurs membres de la famille de la résistance.