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Jusqu’à ce jour, aucune information n’a filtré sur les sujets qui vont être débattus lors de cette réunion, mais les observateurs pensent que le volet économique en sera l’axe principal du fait que l’Espagne traverse ces derniers mois une crise économique sans précédent.
Il y a quelques mois, S.M le Roi Mohammed VI avait affirmé, dans un discours à l’occasion du 13ème anniversaire de son accession au Trône, que le Maroc s’engageait à favoriser l’émergence de nouvelles conditions économiques à même de créer des richesses conjointes entre les deux pays.
Cependant, des pommes de discorde persistent entre Rabat et Madrid et risquent à chaque fois de perturber les relations bilatérales.
La première pomme de discorde est la situation à Sebta et Mellilia occupées. Récemment, le gouvernement de Rajoy a pris des décisions qui ont été mal vues par Rabat. Il a pris d’une façon unilatérale la décision de déployer un contingent de la Guardia civil dans les Iles Jaâfarines. Le Maroc a rapidement réagi en convoquant l’ambassadeur espagnol à Rabat, Alberto Navarro, pour lui demander les explications nécessaires à ce sujet. Il se peut que cette question soit abordée durant la RAN. Il faut rappeler également que Mariano Rajoy avait signé au début de ce mois une directive de la défense espagnole qui fait de Sebta et Mellilia « l’axe de sa politique de défense ».
La deuxième pomme de discorde entre les deux pays est l’affaire du Sahara marocain. Si la position de l’ancien gouvernement présidé par le socialiste José Louis Zapatero (2004-2011) était claire et qui se résumait en la recherche d’une solution politique à travers la négociation, la position de l’actuel gouvernement du Parti populaire reste encore ambiguë et floue.
Avant l’arrivée de Mariano Rajoy à la Moncloa (siège du gouvernement espagnol), Gorge Moragas qui était coordinateur de la politique étrangère du Parti populaire, avait accordé un entretien au quotidien « El Pais » (en août 2008) dans lequel il avait vivement critiqué la position du gouvernement de Zapatero vis-à-vis du problème du Sahara. « Ce qui est absurde, c’est d’abandonner le principe de la neutralité active qui trouve ses racines dans les premiers jours de la transition, comme l’a fait Zapatero dès son arrivée au pouvoir (en 2004) quand il a déclaré, en visite à Paris, que le problème du Sahara se réglerait dans six mois. Il a pris le parti de la position française, plus proche de celle du Maroc, tandis que notre idée est de retourner à cette position centrée, modérée et adaptée à la légalité internationale », avait-il précisé.