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Le rationalisme veut que son traitement soit fondé sur la raison critique qui propose d’autres possibilités sémantiques puisque la vérité absolue est loin d’être une vérité. L’épistémologie, elle, veut que le traitement du texte ne soit pas idéologique en ceci que sa finalité demeure la seule compréhension du texte. Pour la réalisation de son projet intellectuel, Mohamed Arkoun fait appel à l’anthropologie, la linguistique, la sémiotique et à l’histoire pour déconstruire le texte et donc pouvoir l’assimiler.
Mohamed Arkoun, cet adepte de la pensée des mouâtazilites, défend un rationalisme musulman qui fait l’éloge de l’homme en valorisant ses potentialités rénovatrices et créatrices.
Indépendamment de ce noyau dogmatique de la foi qui ne fait qu’engendrer des violences mutuelles, Mohamed Arkoun opte pour une pensée séculaire qui se déploie loin des violences et des exclusions interreligieuses. Dans le cadre de ce qu’il appelle le «triangle anthropologique» (Violence, Sacré, Vérité) Mohamed Arkoun voit qu’à l’origine la violence est le produit du sacré qui représente une vérité absolue pour ses partisans. «Critique de la raison islamique» fixée depuis 1984 s’avère être l’intitulé de ce projet toujours en chantier de Mohamed Arkoun, chantier dont la véhémence argumentative ne fait qu’attiser davantage le débat à propos de l’islam et des musulmans. Les débats d’avenir, c’est maintenant ou jamais…