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«C’est une victoire pour le Maroc et une reconnaissance des réformes qu’il a engagées sur la voie du développement et de la démocratie», a souligné M. Roatta dans une déclaration à la MAP à l’issue du vote.
M. Roatta a ajouté qu’en votant pour l’accord de pêche UE/Maroc, les eurodéputés ont suivi la voie de la raison et de la sagesse et donné un exemple de ce que l’Europe doit faire avec les pays de son voisinage sud après les évènements du Printemps arabe. «C’est la première fois que les eurodéputés ont bien réfléchi», a-t-il insisté, notant qu’»il était temps pour que les Européens regardent bien ce qui se passe de l’autre côté de la Méditerranée et renforcent leur partenariat avec les pays qui sont résolument engagés sur la voie de la démocratie». La commission développement du Parlement européen a approuvé mardi le rapport de l’eurodéputé Cristian Dan Preda qui a recommandé au Parlement européen d’approuver le nouveau protocole de pêche paraphé en juillet dernier par le Maroc et la Commission européenne.
Dans son rapport, M. Preda souligne que l’adoption de ce protocole renforcera le partenariat entre le Maroc et l’UE et contribuera au développement de la filière pêche du Royaume.
Avant la session de vote de ce rapport, M. Dan Preda a tenu à informer les membres de la Commission développement de l’avis du service juridique du Parlement européen qui souligne le caractère «légal» de l’accord de pêche Maroc-UE.
L’avis du service juridique du Parlement européen balaie d’un revers de main les allégations de certains détracteurs du Maroc selon lesquelles l’accord de pêche serait contraire au droit international. Conclu pour une durée de quatre ans, le nouveau protocole prévoit six catégories de pêche avec une réduction des possibilités de pêche par rapport au précédent en autorisant 126 navires européens contre 137 auparavant. Ce protocole, dont la contrepartie financière totale annuelle estimée se chiffre à 40 millions d’euros, dont 14 millions dédiés au renforcement économique du secteur de la pêche nationale, a pour objectif principal d’offrir des possibilités de pêche pour les navires de l’UE dans les eaux du Maroc dans les limites du reliquat disponible.
Il vise aussi à renforcer la coopération entre Rabat et Bruxelles en vue de l’instauration d’un cadre de partenariat pour le développement d’une politique de pêche durable qui bénéficie aux deux parties.