Le Syndicat national de la santé publique (SNSP), affilié à la FDT, vient de dénoncer le recours excessif des forces de l’ordre à une violence injustifiée pour disperser les infirmiers qui manifestaient jeudi dernier devant le Parlement.
Ce sit-in ainsi que les grèves observées les 13, 19 et 20 septembre ont été organisés pour protester contre le décret portant le n° 2-12-380 modifiant et complétant le décret du 13 avril 2007 formant statut particulier du corps des infirmiers du ministère de la Santé. La particularité de ce fameux décret controversé réside dans le fait qu’il donne droit à ces pseudo-infirmiers, titulaires du diplôme de « technicien spécialisé » dans une branche paramédicale, délivré par les établissements privés agréés par l’Etat, de participer aux concours de recrutement au sein du secteur public, organisés par le ministère de la Santé ou les CHU, et ce, au même titre que les lauréats des Instituts de formation aux carrières de santé (IFCS) qui relèvent du ministère de la Santé. Cette décision prise unilatéralement par le ministre de la Santé, Houcine El Ouardi, sans concertation aucune avec les syndicats les plus représentatifs du secteur dont le SNSP et sans prendre en considération les principes fondateurs du dialogue social a été qualifiée par ces derniers de très grave, car elle représente un danger certain pour la santé du citoyen.
Tout en exprimant sa solidarité avec les infirmiers victimes de l’intervention musclée des forces de l’ordre de jeudi dernier, le Syndicat national de la santé publique appelle les autorités à intervenir dans l’esprit de la nouvelle Constitution basé sur le dialogue fructueux et le partenariat pour préserver les droits. Les syndicats représentant la FDT, la CDT, l’UGTM et l’UNTM n’ont cessé de déclarer que toutes leurs actions militantes n’ont d’autre objectif que de défendre la qualité et l’efficience de la formation que les infirmiers diplômés d’Etat ont reçue au sein des IFSC.