LibéSport




Zoom







Augmenter la taille du texte
Diminuer la taille du texte
Partager

La fraternité entre Marocains et Algériens sur les lèvres de tous les Annabis à la veille d'Algérie-Maroc

Samedi 26 Mars 2011

«Le Maroc et l'Algérie sont deux pays frères" est la phrase qui revient avec récurrence sur les lèvres de la quasi-majorité des habitants d'Annaba, ville qui se prépare, dans un climat bon enfant, à accueillir, dimanche prochain, le derby entre les sélections marocaine et algérienne, comptant pour la 3ème journée (groupe D) des qualifications à la prochaine Coupe d'Afrique des Nations de football (CAN-2012). Toute personne rencontrée, aussi bien à Annaba qu'à Alger, n'hésite pas un seul instant à te souhaiter la bienvenue, dès lors qu'elle s'assure être face à un Marocain, attiré autant qu'elle par cette fête footballistique maghrébine. Les Annabis, autant que la majorité des Algériens rencontrés, prêtent une grande attention à ce match décisif pour eux, au point que peu de temps après l'entame de toute discussion, aussi sérieuse soit-elle, bifurquent brusquement pour parler interminablement, dans les termes les plus courtois, de ce derby tant attendu. Le souhait de bienvenue dans leur cité, ne semble pas suffire aux Annabis, qui forcent l'admiration par la chaleur de leur accueil. Ils mettent en avant les liens de fraternité unissant les peuples du Maghreb en général et ceux existant entre le Maroc et l'Algérie par-dessus tout, avant d'entrer dans le vif du sujet. Certains d'entre eux t'invitent, en prime, à lire certaines des nombreuses banderoles tirées entre les poteaux d'éclairage public de part et d'autre des principales artères de la cité et portant l'inscription en très gros caractères "Bienvenue à nos frères marocains". Une de ces banderoles est placée au "Ramblas", boulevard le plus fréquenté de la ville, non loin du théâtre régional Azeddine Medjdoubi, où une foule, en extase, donne les signes avant-coureurs de l'événement. Des jeunes accompagnent à tue-tête des chansons à la gloire de l'équipe algérienne produite lors du dernier Mondial, débitées par les baffes, non sans s'offrir de temps à autre un fumigène de grande luminescence. Plus loin, vers le port, à Kharroub, des ouvriers de la municipalité donnent un coup de blanc aux murs qui risquent de fixer le regard des visiteurs par leur manque d'entretien, encore visible par endroits. Au "stade du 19 mai 1956", où doit se dérouler la rencontre, des jeunes s'agglutinent aux guichets en quête d'un ticket pour le match, alors que d'autres désespérés, pour une raison ou une autre, s'attaquent à l'impressionnant dispositif policier mis en place pour mettre de l'ordre dans les rangs. Là, la carte de presse prend toute sa valeur. Elle permet de se frayer un chemin pour le terrain. Des ouvriers et des techniciens s'y affairent pour les dernières retouches. Le temps presse. L'équipe algérienne doit y effectuer sa dernière séance d'entraînement et le surlendemain ce sera le tour de la sélection marocaine, attendue vendredi soir à Annaba. Il s'agit d'un stade qui retient l'attention par sa forme d'arène romaine. Il a été creusé en 1987 dans un sol rocheux, ce qui rend sa tribune et ses gradins à l'abri de tout risque d'effondrement sous n'importe quel poids. Sa pelouse, plantée il y a 17 ans de cela, vient de subir un lifting pour ce grand jour. Une partie des gradins dotée de toutes les commodités a été réservée aux supporters des Lions de l'Atlas de manière à éviter toute friction avec le public des Verts, assurent les organisateurs. Nombreux parmi les organisateurs qui mettent l'accent sur les efforts déployés à la fois pour l'embellissement de l'endroit et pour le bon déroulement de la rencontre, sans omettre de rappeler l'importance du rôle que joue le sport dans le rapprochement des peuples et à plus forte raison, algérien et marocain. Il est à noter que les organisateurs ont refusé à la presse à partir de ce jour d'approcher le staff technique et les joueurs de l'équipe nationale algérienne, et ce jusqu'à la fin du derby.  Mais l'attaquant des Verts, Madjid Bouguerra,  a été dans la même logique de la fraternité en affirmant dans une interview au quotidien El Watan, parue ce jeudi que "face au Maroc, c'est un derby. Le match sera intense sportivement parlant bien sûr, car les Marocains sont des frères et il n'y a aucune raison que le fair-play ne soit pas présent".

Map

Lu 512 fois

Nouveau commentaire :

Votre avis nous intéresse. Cependant, Libé refusera de diffuser toute forme de message haineux, diffamatoire, calomnieux ou attentatoire à l'honneur et à la vie privée.
Seront immédiatement exclus de notre site, tous propos racistes ou xénophobes, menaces, injures ou autres incitations à la violence.
En toutes circonstances, nous vous recommandons respect et courtoisie. Merci.

Dossiers du weekend | Actualité | Spécial élections | Les cancres de la campagne | Libé + Eté | Spécial Eté | Rétrospective 2010 | Monde | Société | Régions | Horizons | Economie | Culture | Sport | Ecume du jour | Entretien | Archives | Vidéo | Expresso | En toute Libé | USFP | People | Editorial | Post Scriptum | Billet | Rebonds | Vu d'ici | Scalpel | Chronique littéraire | Billet | Portrait | Au jour le jour | Edito | Sur le vif | RETROSPECTIVE 2020 | RETROSPECTIVE ECO 2020 | RETROSPECTIVE USFP 2020 | RETROSPECTIVE SPORT 2020 | RETROSPECTIVE CULTURE 2020 | RETROSPECTIVE SOCIETE 2020 | RETROSPECTIVE MONDE 2020 | Videos USFP | Economie_Zoom | Economie_Automobile | TVLibe