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La campagne référendaire démarre lundi : L’agenda politique se précipite


Narjis Rerhaye
Vendredi 17 Juin 2011

Dernière ligne droite avant le démarrage, lundi 20 juin, de la campagne référendaire. Le mécanisme politique de suivi de la réforme constitutionnelle –dont on avait craint un temps la panne et la paralysie- devait tenir hier jeudi 16 juin en fin d’après-midi une ultime réunion. Les leaders des 33 partis et patrons de syndicats devaient « officiellement » se voir remettre une copie écrite du projet de réforme de la Constitution préparée par la commission que préside le constitutionnaliste Abdellatif Mennouni.
Avec la remise du document de la nouvelle Constitution au personnel politique et syndical, l’agenda politique s’est précipité. Le chef de l’Etat doit présider ce vendredi 17 juin un conseil des ministres avant de s’adresser à la Nation, à 21 heures, pour présenter les grands changements de la loi fondamentale et annoncer l’organisation, le 1er juillet, du référendum constitutionnel. Le coup d’envoi d’une campagne référendaire qui devrait durer dix jours  sera  alors donné le lundi 20 juin. C’est la fièvre des grands jours dans les états-majors partisans qui ont tous programmé une fin de semaine très militante et très chargée. Ce samedi 18 juin sera dédié à la validation du projet de réforme de la Constitution par les instances décisionnelles de nombreux partis de la place.
L’Union socialiste des forces populaires et le PPS par exemple réunissent leur  Conseil national demain. C’est aussi ce même jour que le PJD, le Rassemblement national des indépendants et l’Istiqlal convoquent leurs conseils nationaux respectifs pour débattre des dispositions du projet de Constitution. « Dimanche, l’UGTM, l’aile syndicale de l’Istiqlal, organise d’ailleurs son premier meeting relatif au projet de Constitution », annonce fièrement un cacique istiqlalien
Le Maroc est-il en train de faire l’économie d’un débat sur le projet de Constitution qui sera soumis aux citoyens de ce pays ? Alors que des associations ont fait front commun pour réclamer un débat public sur la nouvelle Constitution avant son adoption, la majorité des formations politiques, elles, semblent se satisfaire de la méthodologie suivie en la matière.
Du côté du pouvoir aussi, on considère que la méthodologie  adoptée depuis le discours Royal du 9 mars, annonçant la réforme globale de la Constitution, «  a ouvert de très nombreuses opportunités de débat ». Les partis politiques, membres du Mécanisme politique de suivi, ont organisé plusieurs dizaines de réunions et meeting à travers le pays pour débattre de la révision de la loi fondamentale. « L’USFP et le PJD sont d’ailleurs sur la première marche du podium en termes de réunions publiques sur cette thématique », précise un dirigeant socialiste.
Des sources proches du Mécanisme de suivi font remarquer que partis et syndicats, membres du Mécanisme de suivi, ont suivi pas à pas la réforme de la Constitution et, régulièrement, «les leaders ont été tenus informés de l’état d’avancement des travaux de la Commission en charge de la réforme constitutionnelle ». « D’ailleurs, depuis la présentation orale des lignes directrices du projet, les remarques de fond des uns et des autres ont été prises en considération », fait valoir un responsable usfpéiste.
Ainsi en est-il de la représentativité syndicale à la Chambre des conseillers.  Partis et syndicats ont eu finalement gain de cause.  Syndicats, Chambres professionnelles et patronat seront représentés au sein de la chambre haute à hauteur de 120 sièges.
Après l’adoption de la Constitution, un autre rendez-vous politique majeur attend la classe politique, celui des élections législatives. Des élections anticipées qui devraient avoir lieu aux premiers jours d’octobre et par rapport auxquelles certains partis continuent d’exprimer leur désaccord pour des raisons de préparation insuffisante et de demander un délai de grâce de quelques mois. « Ce n’est pas avec trois mois de plus qu’on prépare des élections. Les législatives se préparent dès l’annonce des résultats. Les partis le savent. Impossible de garder les institutions anciennes après l’adoption d’une nouvelle Constitution. Cela n’aurait aucun sens ! », s’exclame un député battant pavillon USFP avant de soupirer que « le temps au Maroc n’est pas politique ».


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