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En ces temps où le gouvernement a choisi le populisme et le dialogue de sourds et où la crise économique ne cesse de prendre de l’ampleur, il est normal de voir le front social se réchauffer au point de devenir parfois ingérable et d’ouvrir la voie à tous les dérapages possibles et imaginables, particulièrement lorsque le seul traitement politique proposé est d’ordre sécuritaire. Les deux marches s’inscrivent dans le cadre de ce réchauffement même si leur nature diffère foncièrement des grèves et autres sit-in organisés en milieu urbain. La raison tient au fait que le mode revendicatif choisi par les habitants des zones montagneuses fait partie d’une tradition dont on retrouve trace même sous le Protectorat. Sa résurgence ne date pas d’aujourd’hui ; en témoigne l’histoire récente du Maroc. Ceci d’autant plus que les habitants des régions enclavées ne trouvent généralement pas d’oreille attentive auprès des autorités et de quelques élus locaux.
Une situation somme toute normale au regard de l’organisation jacobine de l’Etat. Entre autres manifestations de celle-ci figurent la centralisation des décisions au niveau de la capitale et des moyens financiers détenus par des services et départements centraux. Il suffit pour s’en convaincre de voir ce que l’Etat distribue comme enveloppes budgétaires qui génèrent des richesses inestimables. Il suffit également de voir comment il gère le produit des richesses territoriales, particulièrement celles touchant au patrimoine forestier, minier et autres.
Une situation qu’on espère transitoire puisque la nouvelle Constitution a érigé la régionalisation avancée comme solution à ses problèmes structurels. En attendant, le gouvernement Benkirane qui ne dispose d’aucune véritable stratégie de développement pour le monde rural en général et les zones montagneuses en particulier poursuit sa rengaine du tout va bien dans le meilleur des mondes. Mais certainement pas le monde rural !