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L’année scolaire 2013-2014 sera ou blanche ou noire !

A quoi serviraient tous les conseils du monde face à l’inertie de l’Exécutif ?


Kamal Mountassir
Vendredi 20 Septembre 2013

L’année scolaire 2013-2014 sera ou blanche ou noire !
L’enseignement, encore et toujours. La crise est reconnue en haut lieu. Les apprenants et leurs familles en font l’amère expérience tous les jours. Dernière tentative dans l’espoir de redresser une barre trop rigide : le Conseil supérieur de l’enseignement devient désormais le Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique. Il ne devrait sûrement pas s’agir d’un simple changement de nom et de sigle mais également d’attributions et de composition dudit Conseil. Il est stipulé dans la Constitution que le CSEFRS est « une instance consultative chargée d’émettre son avis sur toutes les politiques publiques et sur toutes les questions d’intérêt national concernant l’éducation, la formation et la recherche scientifique, ainsi que sur les objectifs et le fonctionnement des services publics chargés de ces domaines. Il contribue également à l’évaluation des politiques et programmes publics menés dans ces domaines». Or, les politiques d’évaluation des objectifs à atteindre n’existent plus depuis le discours Royal qui a clairement annoncé la détérioration du système de l’enseignement et l’échec de la politique du gouvernement dans ce secteur. Pour évaluer une politique ou un programme, il faut d’abord que ces derniers existent. Si la feuille de route Royale a été tracée, la stratégie et la voie à suivre pour une réforme adéquate se font désirer. Cela s’explique d’abord par la crise gouvernementale qui perdure. Au ministère de l’Education nationale, on ne fait que gérer les affaires courantes. Et c’est également le cas partout au niveau des académies et des délégations. Tout le monde attend  Godot, autrement dit un gouvernement capable d’élaborer une stratégie à moyen et long termes pour sortir l’enseignement de son marasme. Et ce n’est pas le rôle du Conseil supérieur d’élaborer des stratégies dans ce secteur. Il s’attellera plutôt à évaluer la politique gouvernementale et à donner son avis à l’Exécutif qui doit prendre des initiatives adéquates pour une véritable réforme globale du système éducatif, prenant en compte la réalité de l’école marocaine au-delà de toute politique politicienne et idéologique qui nuira davantage à notre système éducatif et approfondira une crise endémique.
Si l’on prend en considération cette réalité politique et cette léthargie gouvernementale, il est fort probable qu’on vivra une année blanche sur le plan pédagogique. Le programme d’urgence étant arrivé à son terme avec les résultats que l’on connaît et le gâchis qui en a découlé, la crise gouvernementale et l’absence d’une stratégie rationnelle dans ce secteur accentuent ce sentiment. Un leitmotiv éloquent : on reprend les mêmes et on recommence. Donc, pour lever toute ambiguïté, le Conseil supérieur de l’éducation et de la formation et de la recherche scientifique dont le nombre des membres reste excessif ne pourrait exercer ses prérogatives si politique gouvernementale il y a. Mais jusqu’à preuve du contraire et depuis l’installation du gouvernement Benkirane, c’est l’improvisation et le tâtonnement qui caractérisent l’enseignement du primaire à l’Universitaire.
C’est donc dans un contexte d’expectative, de confusion que s’ouvre l’année scolaire. Le gouvernement vaque à ses pourparlers politiciens et à ses luttes partisanes. Il ne dispose aucunement d’une vision claire pour mette en œuvre une véritable réforme de notre système éducatif, qui reste la préoccupation majeure des Marocaines et des Marocains.


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