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L’agence internationale de notation souligne le faible niveau d’endettement public : Standard & Poor's salue la réforme économique du Royaume

Vendredi 30 Avril 2010

L'Agence internationale de notation, Standard and Poor's (S&P), a salué mardi la volonté du gouvernement marocain de renforcer la réforme économique et les efforts consentis par le Royaume pour réduire l'endettement et moderniser les structures économiques. "Le Maroc a réussi à réduire les niveaux du déficit public, ce qui a permis à l'endettement de se réduire et de converger vers les niveaux médians des pays notés en catégorie "investment grade", a expliqué, dans un entretien à la MAP, Mme Véronique Paillat-Chayrigues, analyste chargée du Maroc au sein de S&P. Ces efforts ont été à l'origine de l'accès du Maroc à la catégorie "investment grade" (BBB) dans l'échelle de notation de l'agence. Cette décision qui s'ajoute à celle prise il y a trois ans par l'autre importante Agence de notation internationale, Fitch Ratings, vient ainsi conforter le Maroc dans ses efforts de développement et de réformes tous azimuts, consentis durant les dix dernières années. Une telle amélioration permet au Maroc de rejoindre un groupe de quelque 70 pays, bénéficiant de la notation "investment grade". Le Maroc est le 16ème pays à passer à cette catégorie. Mme Paillat-Chayrigues a souligné que l'objectif réalisé par le Maroc de réduire le niveau de l'endettement public est le fruit d'efforts, qui se sont étalés sur plusieurs années, y compris l'année dernière, marquée par la crise économique internationale. "Le niveau de l'endettement public n'est plus une contrainte pour les notes comme par le passé", a-t-elle relevé, soulignant "le consensus très clair" au Maroc autour des réformes, "qui ont imprimé une dynamique au pays et conforté sa situation".  L'analyste n'a pas manqué de souligner la bonne performance extérieure du Maroc dans un contexte international difficile, relevant que le Maroc a pu absorber les chocs liés à la crise internationale.
Mme Paillat-Chayrigues, tout en observant "certaines faiblesses", a qualifié de "proactive" la politique adoptée par le Maroc face à la crise. Cette politique, renforcée par des mesures de soutien à l'économie, ont permis au Maroc de traverser la crise, a-t-elle dit, notant la volonté des autorités marocaines de consolider la situation financière du pays, érigeant cette question en priorité à long terme. Et d'ajouter que la crise financière internationale n'a pas eu un impact visible sur le secteur financier du pays. L'impact de cette crise a été, néanmoins, visible au niveau de l'économie réelle (exportation, tourisme et transferts des ressortissants marocains résidant à l'étranger), a-t-elle dit, ajoutant que la détérioration de la situation économique en Europe a contribué à ce déclin. L'analyste a, en outre, relevé la forte croissance du Produit intérieur brut marocain (5 %), grâce, notamment, à l'important apport d'un secteur agricole bénéficiant d'une pluviométrie record.  L'économie marocaine continue donc de croître tout en faisant montre de résilience et bénéficiant d'une hausse de la demande interne, a-t-elle dit, soulignant que le marché boursier marocain continue, lui aussi, de se développer pour apporter un élément de diversification intéressant. Dans une analyse parue le 30 mars dernier, S&P a mis en valeur l'amélioration de la résilience macroéconomique du Maroc, soulignant que cette résilience a été notamment marquée par une croissance économique, une faible inflation et un consensus politique large au sujet des réformes structurelles. L'agence a également souligné la baisse constante du fardeau de l'endettement public durant les cinq dernières années, une tendance soutenue par des politiques fiscales prudentes. "Les autorités marocaines ont relevé le défi par le biais d'un programme ambitieux de réforme et de modernisation, soutenu par des partenaires officiels, ce qui a permis d'alléger la pauvreté et réduire le chômage", ajoute S&P, soulignant que "ces réformes sont importantes pour renforcer la compétitivité de l'économie, améliorer la croissance du PIB non-agricole et permettre au pays de bénéficier d'une plus grande ouverture internationale". 

MAP

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