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Le programme en question aura ainsi pour objectif d’accompagner le Royaume dans la généralisation du Régime d’assistance médicale des économiquement démunis (RAMED) ainsi que dans l’intégration dans le régime de l’Assurance médicale obligatoire (AMO) des populations éligibles mais assurées par d’autres organismes et, enfin, de l’intégration dans le mécanisme de couverture médicale de base des segments de la population marocaine n’en bénéficiant pas encore.
L’aide de l’UE compte également accompagner le Maroc dans la mise en place d’un pilotage technique et financier efficace du système de couverture médicale et de mesures visant à améliorer l’offre de soins pour permettre au secteur de la santé de faire face à une demande grandissante.
C’est donc une bouffée d’oxygène pour le gouvernement Benkirane incapable de remettre sur les rails deux chantiers longtemps en stand-by. Il s’agit en l’occurrence de celui de la couverture médicale pour les professions libérales et les indépendants et celui au profit des étudiants.
En effet, l’Exécutif tarde encore à trancher entre deux propositions concernant la couverture médicale et la sécurité sociale pour les professions libérales et les indépendants. Une étude établie par le ministère de la Santé avec le soutien de l’Union européenne a donné lieu à deux scénarios.
Le premier propose une intégration progressive de ces salariés dans le système de la Caisse nationale de sécurité sociale. Quant au deuxième schéma, il propose de séparer les dépenses des maladies chroniques et coûteuses du reste des maladies et recommande la création d’une caisse de réassurance maladie pour celles qui sont chroniques et coûteuses.
Une attitude observée également au niveau de la mise en place des mesures devant favoriser la mise en œuvre d’un régime de couverture médicale au profit des étudiants.
Le gouvernement a du mal à trouver la bonne recette pour mettre d'accord les différents partenaires sur le système de financement des soins de santé à long terme le plus adéquat. Autrement dit, l’Exécutif peine à trouver un consensus entre la nécessaire généralisation de la couverture sanitaire et la contrainte d'un mécanisme de financement qui ne soit pas trop budgétivore.
Des tergiversations à aplanir notamment dans un contexte mondial où la couverture santé universelle est devenue, depuis quelques années, un objectif d’un intérêt croissant de la part des pays africains et de leurs partenaires au développement.
Ainsi, en décembre 2012, l’ONU a adopté une résolution qui vise à inclure la couverture santé dans l’agenda post-2015. La Banque mondiale a également décidé d’en faire un objectif de premier plan. Avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS), elle travaille sur un nouveau cadre de suivi pour évaluer la progression de la couverture santé universelle. Il doit être présenté lors de l’Assemblée générale des Nations unies, au cours de ce mois.
Ceci d’autant plus qu’il y a un assez large consensus pour considérer que l’appui à la mise en place et à l’extension de l’assurance maladie obligatoire et volontaire est un domaine où l’aide internationale devrait s’engager plus qu’elle ne le fait actuellement.