
L’organisation souligne que ces actes odieux, dont les victimes sont des mineurs, imposent une réaction ferme et urgente en raison de leur extrême gravité et de leurs conséquences psychologiques et sociales dévastatrices.
Dans un communiqué de son bureau exécutif, l’OMDH a fermement condamné ces violations graves des droits de l’enfant, rappelant l’impact profond de ces agressions sur les victimes. L’OMDH a appelé à l’élargissement, l’approfondissement et l’accélération des enquêtes en cours, ainsi qu’à l’arrestation des suspects en particulier dans l’affaire de la «victime du moussem de Moulay Abdellah» et à leur traduction devant la justice.
Naoufal BouamriL’organisation a également mis l’accent sur la nécessité pour les institutions sociales d’assurer toutes les formes de protection, ainsi qu’un accompagnement psychologique, médical et social aux enfants victimes. Elle a invité, par ailleurs les médias marocains à intensifier les campagnes de sensibilisation à destination des familles et des enfants afin de briser le silence entourant ces crimes et de lutter efficacement contre le harcèlement et les agressions sexuelles.
Les enfants victimes d’agressions sexuelles doivent ressentir l’équité judiciaire et la protection que procure la justice au Maroc
à ces catégories de victimes
Enfin, l’OMDH a annoncé son intention de se constituer partie civile dans la plupart des affaires en cours, afin de défendre les droits des victimes et de garantir une justice équitable. Elle exhorte également la justice à prononcer des peines exemplaires contre toute personne reconnue coupable de ces crimes odieux, en vue de rendre justice aux enfants et de réaffirmer la protection de la dignité de l’enfance.
A rappeler que la société civile et plusieurs associations de défense des droits humains dont notamment l’OMDH se sont mobilisées, dénonçant ce crime odieux, et appelant à un accompagnement médical et psychologique de la victime, ainsi qu'à une réparation morale et matérielle pour la famille. Ces organisations insistent aussi sur la nécessité de renforcer les dispositifs de protection de l'enfance et de lutter avec fermeté contre les violences sexuelles faites aux mineurs.
«Cette agression sexuelle, nécessite tout d’abord de mettre l’accent sur l’importance de respecter les procédures judiciaires en cours dans ce dossier. Il faut aussi préciser que l’enquête est toujours en cours, raison pour laquelle il n’est pas possible de commenter pour le moment les démarches effectuées jusqu’à présent, avant leur achèvement et la présentation des accusés devant la justice. Cette étape est cruciale pour connaître la vérité et comprendre comment ce mineur a subi une telle agression collective grave et odieuse », a fait savoir Naoufal Bouamri, président de l’OMDH dans une déclaration à Libé, affirmant que l’Organisation marocaine des droits de l’Homme a décidé, depuis qu’elle a eu connaissance de cette affaire, de suivre ce dossier et a mandaté des avocats pour en assurer le suivi judiciaire.
Et Naoufal Bouamri de préciser : «L’autre aspect à souligner concerne la victime, cet enfant mineur, qu’il faut soutenir en lui assurant un accompagnement médical, psychologique et social particulier, tenant compte de sa fragilité liée à sa minorité, de sa situation sociale (orphelin de père) et du fait qu’il a été victime d’une agression sexuelle collective. Cette tragédie laissera sans doute des séquelles psychologiques nécessitant un suivi médical ».
Le président de l’OMDH a indiqué que « les enfants victimes d’agressions sexuelles doivent ressentir l’équité judiciaire et la protection que procure la justice au Maroc à ces catégories de victimes ». Selon lui, « cette protection dépasse la seule indemnisation financière et inclut la sécurité morale et psychologique, renforçant ainsi la confiance dans les institutions judiciaires à travers la répression exemplaire des responsables de tels actes sexuels qui n’ont d’autre justification que la nature criminelle de leurs auteurs. La justice ne doit pas tenir compte de circonstances atténuantes ni accepter de compromis proposés par les familles dans ce genre d’affaires. Elle doit au contraire poursuivre avec fermeté l’instruction jusqu’à appliquer la peine maximale aux coupables. C’est le seul moyen d’apporter à la victime mineure justice et reconnaissance légale, en plus de l’accompagnement psychologique et social qui doit être garanti à ce type de victimes ».
H.T