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La présidence de l'Autorité palestinienne indique dans un communiqué avoir par le passé, "rejeté de manière répétée tout acte qui affecte des civils, de quelque côté qu'ils se trouvent et sous quelque justification que ce soit".
Cette réaction est coutumière de la part de l'Autorité palestinienne face aux attentats anti-israéliens. Elle scandalise les autorités israéliennes qui réclament du président Mahmoud Abbas une condamnation, qu'il n'exprime pas, pour ne pas aliéner encore davantage l'opinion palestinienne, s'accordent généralement à dire les experts.
"C'est en parvenant à une paix juste et en créant un climat positif qu'on contribuera à diminuer ou à faire disparaître les origines des tensions et de la violence", a souligné la présidence palestinienne qui siège en Cisjordanie occupée.
Le gouvernement israélien n'a cessé d'accuser l'Autorité palestinienne de contribuer à la vague de violences en refusant de la condamner mais aussi, selon lui, en participant aux incitations à la haine.
Le Hamas islamiste, ennemi juré d'Israël et rival de l'Autorité palestinienne, a salué l'attentat. "L'opération héroïque de Tel-Aviv est la réponse naturelle aux crimes de l'occupant israélien", a dit Sami Abou Zouhri, porte-parole du Hamas qui dirige la bande de Gaza. "Cette opération prouve que l'intifada continue", a-t-il dit.
Le gouvernement israélien a mis en exergue jeudi sur les réseaux la réaction du Hamas, l'absence de condamnation palestinienne de la mort de civils et même des manifestations de joie observées selon lui en Cisjordanie. Il y a opposé le fait qu'Israël traitait dans ses hôpitaux l'un des auteurs palestiniens de l'attentat.
L'attentat de mercredi soir à Tel-Aviv dément l'impression d'un apaisement après des mois de violences, et met à l'épreuve le nouveau ministre de la Défense Avigdor Lieberman. Il s'agit de l'attentat le plus meurtrier de Palestiniens contre des Israéliens depuis le début de la vague de violences à l'automne 2015.
Le rythme des attaques s'était considérablement ralenti ces derniers mois. Les perspectives de règlement du conflit israélo-palestinien semblent totalement bouchées.
La violence résulte chez les Palestiniens des vexations de l'occupation, de l'absence de toute perspective proche d'indépendance, des frustrations économiques et du discrédit des autorités palestiniennes, estiment des experts.
Le gouvernement israélien, lui, dénonce les incitations généralisées à la violence côté palestinien et le refus même de l'existence de l'Etat d'Israël.
D'importantes forces militaires israéliennes sont entrées dans la nuit dans Yatta et ont fouillé des maisons, ont rapporté des sources de sécurité palestiniennes. Tous les accès à cette localité ont été bloqués, sauf pour les urgences humanitaires, a indiqué l'armée israélienne.
Les autorités israéliennes ont annoncé le gel de 83.000 permis d'entrée délivrés à des Palestiniens de Cisjordanie pour le ramadan. Les réunions familiales de Palestiniens à l'occasion du ramadan et la possibilité d'aller prier sur l'esplanade des Mosquées à Jérusalem sont une tradition importante pour les Palestiniens.
Les autorités israéliennes ont gelé toutes les demandes de permis de la part d'habitants de la bande de Gaza, autre territoire palestinien, sous blocus. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé dans la nuit "des actions intensives" des forces de sécurité.
L'ONU, les Etats-Unis, l'Union européenne, la France et l'ONU ont condamné l'attentat.