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Le slogan du congrès – «Pour une équité spatiale et un développement intégré et durable dans la province d’Essaouira» – n’était pas un simple habillage rhétorique, mais l’expression sincère d’un projet politique structurant.
Ce congrès n’a pas été un rendez-vous de plus dans le calendrier partisan. Il a incarné une inflexion stratégique, un moment de cristallisation pour une nouvelle étape dans la construction territoriale et démocratique du parti à Essaouira. Pour Driss Lachguar, il s’agit d’«un tournant qualitatif dans le parcours organisationnel de l’USFP dans cette province».
Avec émotion et lucidité, le Premier secrétaire a rappelé les luttes du passé, les périodes d’effacement électoral, les sièges volés par la fraude et les décennies d’ostracisme politique. Il a ravivé la mémoire collective des militants en affirmant : «Nous étions dans une situation de grande faiblesse dans cette province. Nous sortions bredouilles des élections des années 80 et 90. Vous vous souvenez tous des forces qui ont rendu l’action politique impossible ici, et des sacrifices consentis par les militants ittihadis pour que la voix de l’USFP continue de résonner».
Le changement est palpable. Pour la première fois depuis longtemps, Lachguar dit avoir senti un véritable apaisement et une confiance profonde dans la dynamique militante locale : « J’ai assisté à plusieurs congrès à vos côtés, mais je peux dire, en toute responsabilité, que c’est la première fois que je ressens un tel calme, une telle certitude dans les résultats produits par notre parti et dans sa continuité». Ce congrès marque donc la réaffirmation d’une présence politique usfpéiste enracinée, déterminée à jouer un rôle moteur dans la transformation locale.
Mais le discours de Lachguar n’est pas resté cantonné à l’échelle locale. Dans une prise de parole poignante et engagée, il a dénoncé avec force les atrocités perpétrées contre les civils palestiniens par l’armée israélienne. Avec une profonde indignation, il a lancé : «Quand on se réveille devant les images de corps mutilés d’enfants palestiniens, il est impossible de ne pas se demander : où est l’humanité ? Où sont les Nations unies ? Où est la conscience humaine ? » Sa voix a tremblé sous la colère mais aussi l'espoir, saluant la posture marocaine, ferme et solidaire, guidée par SM le Roi Mohammed VI, président du Comité Al Qods.
«Le Maroc ne se cache pas derrière des slogans vides. Il agit selon une vision humaniste et pragmatique, centrée sur un soutien réel à l’enfant et à la femme palestiniens», a-t-il souligné, ajoutant que cette approche traduit la maturité diplomatique du Royaume.
Le respect dont jouit aujourd’hui l’USFPCe fil diplomatique, Driss Lachguar l’a étendu au dossier du Sahara marocain, en soulignant les avancées majeures obtenues grâce à la diplomatie Royale. Revenant à l’essence de la politique étrangère marocaine, il a rappelé les paroles fondatrices de Feu SM Mohammed V: «Il n’y aura pas de discussion sur les frontières avant que nos voisins ne soient indépendants».
à l’international est le reflet direct du prestige
diplomatique du Royaume
Ce positionnement, loin des calculs à court terme, témoignait d’une vision d’Etat : celle d’un pays soucieux de bâtir un avenir commun sur des bases pacifiques et durables, au moment même où la France maintenait son emprise sur des territoires comme Tindouf, dans l’idée d’une Algérie française pérenne.
Les accusations mutuelles entre les partis de la majoritéLachguar a insisté sur ce choix stratégique assumé par le Maroc, préférant la construction nationale à la logique du gain immédiat. «Il n’y a pas de développement sans paix, ni d’avenir sans stabilité», a-t-il martelé, en rendant hommage à la direction éclairée de SM le Roi Mohammed VI, qui a su préserver l’unité du Royaume, garantir sa sécurité et inscrire son action dans le concert des nations respectées.
sur l’importation du bétail révèlent un manquement
inacceptable à la responsabilité collective
Ce positionnement fort se reflète aussi dans l’action internationale du parti, a-t-il ajouté, précisant que le rôle actif du Maroc sur la scène mondiale rejaillit désormais sur l’Union socialiste, désormais sollicitée par des chefs de gouvernement et ministres étrangers souhaitant échanger avec ses dirigeants, signe du respect accru envers le Maroc et sa diplomatie cohérente.
Le Premier secrétaire a salué l’impact de cette diplomatie équilibrée sur le dossier du Sahara marocain, en évoquant l’émergence d’un courant interne au Polisario appelant ouvertement à tourner la page du conflit, en s’ouvrant à la proposition marocaine d’autonomie. Cette évolution, a-t-il noté, s’inscrit dans un nouveau contexte diplomatique international marqué par le soutien explicite de grandes puissances comme les Etats-Unis, l’Espagne ou la France, qui constitue un tournant décisif, sur lequel il faut savoir capitaliser.
Dans cette dynamique, il a plaidé pour que le Maroc passe, conformément aux hautes Orientations Royales, du temps de la gestion à celui de la résolution, et du pilotage à la décision. Il a exhorté la communauté internationale, les partis politiques et l’opinion publique mondiale à s’engager activement pour clore ce conflit artificiel, soulignant que toutes les conditions sont réunies en 2025 pour parvenir à une solution juste, réaliste et durable.
Les militants ittihadis ont consenti d’immenses sacrificesEnfin, il a mis en lumière le revirement diplomatique de pays naguère alignés sur les thèses algériennes, tels que le Kenya ou le Ghana, et les profondes recompositions géopolitiques au Sahel, qui confirment la pertinence de l’approche marocaine fondée sur la coopération Sud-Sud, en opposition frontale aux velléités de domination et aux stratégies d’influence menées par l’Algérie.
pour que la voix de l’USFP continue de résonner
à Essaouira comme partout ailleurs
Sur le plan intérieur, le Premier secrétaire n’a pas mâché ses mots. Il a pointé du doigt la gestion erratique du gouvernement, qui, selon lui, navigue à vue face aux urgences économiques et sociales. Il a dénoncé «l’échec du gouvernement à concrétiser les chantiers sociaux majeurs, notamment la généralisation de la couverture sanitaire, le soutien social direct, et la réforme de la protection sociale, malgré les efforts déterminants du Souverain dans ces domaines». Il s’est montré particulièrement critique à l’égard de la cacophonie gouvernementale dans la gestion du dossier de l’importation des bovins et des ovins, fustigeant «les accusations mutuelles entre composantes de la majorité, qui révèlent un manquement inacceptable à la responsabilité collective».
Driss Lachguar a réaffirmé que l’USFP n’est pas dans une opposition stérile mais dans une «opposition vigilante, responsable, qui observe, qui propose, qui construit des alternatives crédibles pour une véritable justice territoriale et sociale, au service de la dignité des Marocaines et des Marocains».
Enfin, ce congrès a été aussi une reconnaissance militante. La réélection de Mohammed Mellal à la tête de la coordination provinciale a été saluée comme un choix de continuité et de compétence. Son engagement et sa proximité avec les citoyens ont été mis en avant. Le congrès lui a confié la tâche de composer une équipe élargie et soudée, capable de relever les défis à venir et d’ancrer l’USFP comme un acteur incontournable du développement d’Essaouira.
Les participants ont quitté le congrès avec un sentiment partagé de fierté et d’ambition. Cette cinquième édition restera comme une étape clé dans le redéploiement du parti, non seulement à Essaouira, mais dans l’ensemble du territoire national. Plus qu’une réunion politique, c’était un acte de foi dans l’avenir, une affirmation de volonté, un manifeste pour un Maroc équitable, solidaire et souverain.
Mehdi Ouassat