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« Nous devons trouver un juste équilibre entre la réponse aux attentes des citoyens en matière de transparence et les fonctions traditionnelles du Parlement, à savoir l’instance qui légifère et contrôle le gouvernement, au service du bien commun », a-t-il souligné devant la Conférence européenne des présidents de parlements qui a pris fin vendredi à Strasbourg.
M. Radi qui intervenait lors d’un débat en plénière sur le thème « La démocratie représentative est-elle en crise? Défis pour les parlements nationaux», a estimé nécessaire que les parlements et leurs membres s’inscrivent dans «un processus continu de renouvellement, pour être en phase avec l’évolution du monde et des attentes de la population».
Il a, dans ce sens, indiqué que les parlements sont confrontés à la concurrence que leur livrent d’autres instances porteuses de plus de transparence que sont les organisations de la société civile et les instances d’observation du travail parlementaire.
Ils doivent ainsi «s’adapter en permanence à un paysage politique de plus en plus complexe et en constante évolution et doivent forger des liens plus étroits avec les citoyens et respecter les normes les plus élevées d’intégrité dans l’exercice de leur mandat», a-t-il relevé.
Il a, à cet égard, appelé les parlementaires à faire preuve de «sens stratégique» dans la gestion des attentes des citoyens qui exigent «plus de proximité et d’efficacité», à mieux les informer sur la nature de leur fonction, et à les consulter davantage et les associer plus étroitement au travail parlementaire. Et de nuancer que les parlementaires devraient «en priorité rester concentrés sur l’exécution du mandat constitutionnel qui leur a été confié et ne pas se laisser tenter par des actions qui n’engendreraient que des avantages politiques à court terme, au détriment de l’intérêt général à long terme».
Face à ces défis, le président de l’UIP a préconisé des «réponses innovantes», sinon les parlements risquent de «n’être plus crédibles» et les citoyens de «se tourner vers d’autres systèmes apparemment aptes à offrir à certains des avantages personnels et un mieux être et à l’action gouvernementale l’illusion d’une meilleure efficacité». Et, «si tel était le cas, alors la démocratie représentative serait véritablement en crise, voire en danger», a-t-il mis en garde. M. Radi a passé en revue une série d’initiatives lancées à travers le monde pour améliorer la représentation et le travail parlementaire, présentées dans le «Rapport parlementaire mondial» dont la première édition a été lancée en avril dernier à Kampala.
La plus grande attention et l’examen plus soutenu dont les parlements font l’objet, du fait de l’évolution des technologies de l’information et de la communication et du développement concomitant des médias, les incitent à se doter de moyens novateurs pour communiquer avec les citoyens et les informer sur les travaux parlementaires, pour solliciter l’avis des citoyens et relayer les préoccupations du public auprès des gouvernants, a-t-il résumé.
Il a, dans ce cadre, rappelé qu’une conférence sur le e-Parlement s’est tenue à Rome du 13 au 15 septembre avec la participation d’une centaine de parlements pour étudier l’évolution de l’utilisation des nouvelles technologies par les parlements.