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A défaut de mesures d'accompagnement audacieuses : L'économie marocaine montre des signes de fatigue


Mohamed Kadimi
Samedi 7 Février 2009

A défaut de mesures d'accompagnement audacieuses : L'économie marocaine montre des signes de fatigue
L'économie marocaine résiste à la crise financière qui s'abat sur la planète. Le discours officiel qui se fait optimiste est, en fait, démesuré par rapport à la réalité sur le terrain. Le secteur textile aurait déjà perdu environ 50.000 postes d'emplois. Les équipementiers du secteur automobile ne cachent plus leur malaise et rien n'indique, dans les conditions climatiques actuelles, que la campagne agricole en cours sera à la hauteur des attentes des agriculteurs. Les dernières statistiques de l'Office des changes attestent, elles aussi, que les investissements directs destinés au Maroc connaissent un fléchissement et que les transferts des Marocains résidant à l'étranger sont en baisse. Tous les indicateurs montrent qu'il est urgent d'adopter une démarche et de se doter des moyens et des ressources financières nécessaires et d'adopter des mesures audacieuses pour faire face au contexte de manque de visibilité et d'incertitude qui planent sur l'économie marocaine.
Même la note de la conjoncture de la Direction des études et des prévisions financières de janvier 2009 est moins réjouissante. Elle signale des contre-performances au niveau des industries du textile (-3,7%), des articles d'habillement ( 4,5%), du cuir, articles de voyage et chaussures (-8,7%) ainsi que de l'automobile (-5,9%).
En parallèle, l'activité à l'export du secteur du textile et cuir a marqué le pas au troisième trimestre 2008, suite au recul de la demande en provenance de nos principaux clients étrangers, comme en témoigne le repli de la valeur des ventes à l'étranger des vêtements confectionnés et de celles des articles de bonneterie respectivement de 6,3% et 16,7% par rapport au troisième trimestre de l'année précédente.
La même note a rappelé qu'en 2008, l'économie nationale a évolué dans un contexte difficile marqué par le ralentissement de la croissance mondiale et la hausse du coût des matières premières sur le marché international. En dépit de ce contexte, plusieurs indicateurs font état d'un dynamisme réel de notre économie, soutenu par des moyens de financement favorables ainsi qu'en témoigne la progression de près de 87 milliards de dirhams des crédits à l'économie par rapport à fin 2007 contre 79 milliards un an auparavant.
Selon les résultats provisoires des comptes trimestriels publiés par le Haut Commissariat au Plan, l'économie nationale aurait enregistré un taux de croissance annuel estimé à 5,8% en 2008. Pour le premier trimestre 2009, ce taux s'établirait à 6,6% contre 7% un an auparavant. Cette évolution est à mettre à l'actif du secteur agricole qui contribuerait à hauteur de 2,9 points avec une valeur ajoutée en hausse de 22%, profitant des conditions climatiques propices.
Au terme des trois premiers trimestres de 2008, la valeur ajoutée des activités agricoles a réalisé un accroissement en volume de 10,3% par rapport à fin septembre 2007. Profitant des conditions climatiques propices, les perspectives d'évolution de l'activité agricole en 2009 demeurent favorables. En effet, les précipitations enregistrées jusqu'à la mi-janvier 2009 ont profité à l'ensemble des régions agricoles, ce qui s'est traduit par l'amélioration des retenues des barrages dont la moyenne nationale est passée à 66,6% au 16 janvier 2009 contre 46,3% à la même période de l'année 2008.
En conséquence, les travaux du sol des cultures d'automne ont concerné jusqu'au 15 décembre 2008 une superficie de 5 millions d'hectares, en progression de 16% par rapport à la campagne précédente. Quant à la superficie semée en céréales, elle a atteint près de 4,2 millions d'hectares contre une moyenne de 3,2 millions sur les cinq dernières campagnes.
Par ailleurs, la note  de conjoncture de la Direction des études et des prévisions Financières a rapporté que la valeur ajoutée de la pêche a clôturé le troisième trimestre de l'année 2008 sur une performance de 17,4% après une progression de 9,8% à fin juin 2008, portant ainsi sa croissance à fin septembre 2008 à 11,7% par rapport à la même période de l'année 2007. L'évolution des principaux indicateurs relatifs à cette activité se sont poursuivis jusqu'à la fin de l'année 2008.
En effet, le tonnage débarqué par la pêche côtière et artisanale s'est élevé à 779.386 tonnes, en hausse de 14,6% contre un repli de 3,1% en 2007. Cette reprise est essentiellement attribuable au raffermissement de 16,1% des captures pélagiques dont la part dans la production totale s'est située à 84,4%. En valeur, ces débarquements se sont appréciés de 22,3% après un recul de 1,5% un an auparavant. Cette évolution s'explique principalement par le renforcement de la valeur des débarquements de la pêche céphalopodière de 62,8% après une quasi-stagnation en 2007.


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