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Dans une allocution à l’ouverture de la 11ᵉ édition du Glion du Dialogue sur les droits de l’Homme, M. Zniber a mis en garde contre la montée des mouvements anti-droits, des législations régressives et des inégalités persistantes, tout en soulignant l’urgence d’une action collective.
"Nous devons résister à toutes les tentatives de remise en cause des droits des femmes et des filles, invoquées au nom de la tradition, de la religion ou d’intérêts politiques", a-t-il affirmé.
“L’égalité des genres ne doit pas rester une promesse sur papier, mais devenir une réalité vécue, pour toutes et partout”, a-t-il ajouté.
Le diplomate marocain a souligné l’importance que le Royaume accorde à l’action multilatérale, à travers son engagement continu au sein du Conseil des droits de l’Homme, notamment en lançant le Conseil consultatif sur l’égalité des genres lors de la présidence marocaine du Conseil.
Il a également annoncé que la Francophonie à Genève, qu’il préside pour la période 2025–2026, poursuivra cette dynamique, en plaçant l’égalité des genres au cœur de son agenda.
Sur le plan interne, M. Zniber a rappelé que le Maroc s’est doté d’un arsenal juridique et institutionnel solide pour promouvoir l’égalité et lutter contre les violences faites aux femmes. Il a cité, entre autres, la Déclaration de Marrakech (2020), saluée par ONU Femmes comme l’un des modèles les plus efficaces au monde pour accompagner les survivantes.
Par ailleurs, la participation politique et économique des femmes progresse de manière soutenue, avec un nombre record d'élues au Parlement et dans les conseils régionaux, ainsi qu’un soutien accru à l’entrepreneuriat féminin et aux femmes rurales.
L’ambassadeur a appelé les Etats à renforcer les mécanismes de mise en œuvre des droits humains au niveau national, à accroître les financements pour l’égalité des genres et à donner toute leur place aux organisations féministes et aux défenseures des droits humains.
“Ce moment appelle à la détermination, non au repli. L’avenir des droits des femmes dépend de notre capacité à transformer nos engagements en actions tangibles”, a-t-il insisté.
Le Maroc, a-t-il assuré, continuera à partager ses bonnes pratiques et à contribuer activement à l’émergence d’un système multilatéral plus efficace, plus juste et plus proche des réalités vécues par les femmes et les filles dans le monde.
Organisé conjointement par le Maroc, la Chine, l’Espagne, les Emirats arabes unis, ONU Femmes et l’Universal Rights Group (URG), en partenariat avec les missions permanentes de la Thaïlande et du Mexique, le Dialogue de Glion réunit des représentants d’Etats, des Nations unies et de la société civile pour réfléchir aux moyens de relancer la dynamique mondiale en faveur de l’égalité des genres et de l’autonomisation des femmes.
Cette année, cette rencontre internationale de haut niveau se tient à l’occasion du 30ᵉ anniversaire de la Déclaration et du Programme d’action de Pékin (BPfA), référence majeure en matière de promotion des droits des femmes et des filles.
A cette occasion, les discussions portent notamment sur les moyens de répondre à l’appel lancé dans le cadre de ce bilan pour une “action urgente et transformatrice”, alors que le système multilatéral, y compris les entités de l’ONU et les acteurs de la société civile, fait face à des pressions financières croissantes, et que l’égalité des genres fait l’objet d’une polarisation politique accrue.