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​La fin du rêve de Lyon

PSG-Bayern pour une finale XXL de la Ligue des champions

Vendredi 21 Août 2020

 Le rêve de Lyon a logiquement pris fin contre le Bayern Munich (3-0), en demi-finale de la Ligue des champions, mercredi à Lisbonne. Le Paris SG affrontera donc le club allemand pour le titre, dimanche.
Comme son rival Saint-Etienne en 1976, l'épopée de l'OL s'est heurtée à un poteau. Le destin de la frappe de Karl Toko-Ekambi, repoussée par le montant gauche de Manuel Neuer, va forcément hanter les Lyonnais, qui dominaient à ce moment-là (17e).
Une minute plus tard, Serge Gnabry, d'une superbe frappe, a ouvert le score (18e), scellant le dénouement de l'aventure européenne des Gones, qui n'ont pas trouvé les ressources pour s'en remettre.
Après les exploits contre la Juventus et Manchester City, les hommes de Rudi Garcia ont manqué de ce brin de réussite qui leur aurait permis de compenser leur déficit de talent face au grand favori du "Final 8".
Ils ont bien réussi un début de match enthousiasmant, mais entre le raté de Toko-Ekambi et le duel perdu par Memphis Depay (4e), les occasions gâchées se payent très cher face au Bayern, qui n'a pas eu besoin d'autant de tentatives pour battre Anthony Lopes.
"On est très déçu", a admis le technicien lyonnais. "Nous aurions dû ouvrir le score. Ils n'ont même pas eu une occasion, c'est sur un exploit individuel qu'ils ont marqué. On a ressenti ça comme une injustice".
Le doublé de Gnabry (33e) a même laissé envisager un scénario "à la barcelonaise" pour les Bavarois, qui avaient pulvérisé le Barça au tour précédent (8-2).
Mais Lyon n'a pas lâché en seconde période, jusqu'à la tête de Robert Lewandowski (88e), pour sa 15e réalisation de la saison en C1, qui a donné un air sévère au score, ne reflétant pas l'état d'esprit des Lyonnais, qui se sont battus en seconde période pour s'offrir une sortie digne.
"On sort avec la tête haute, je suis vraiment fier de tous les joueurs, du staff. Contre une équipe meilleure, il faut accepter. Il y a un écart, surtout économique", a assuré le directeur sportif Juninho, à RMC Sport.
La belle histoire de l'OL s'arrête donc en demi-finale, comme en 2010, quand le Bayern - décidément - lui avait claqué au nez les portes de la cour des très grands (1-0, 3-0).
Le calendrier chamboulé par le coronavirus prive ses supporters d'une intersaison pour ressasser les images des exploits de l'OL, de l'éclosion de Maxence Caqueret aux déboulés fous de Maxwel Cornet. Dès le 28 août, la réception de Dijon, en Ligue 1, fera l'effet d'un dur retour à la réalité pour Lyon.
L'absence en Coupe d'Europe à la rentrée, pour la première fois depuis 1996-97, annonce un mercato agité, avec le départ attendu de certains cadres de l'effectif, à commencer par le milieu Houssem Aouar. L'incertitude plane autour de l'héritage de cet été inespéré.
Pour continuer à rêver, le football français se tourne donc vers le Paris SG qui peut lui apporter sa seconde C1, après Marseille en 1993.
L'affiche entre l'ambitieux PSG, qui joue sa première finale, et la place forte allemande, en quête de son 6e titre (le premier depuis 2013), promet une opposition XXL, entre deux cadors qui n'ont pas laissé de chance aux outsiders Leipzig (3-0) et Lyon en demies.
Devant sa télévision, l'entraîneur Thomas Tuchel a constaté la solidité du bloc bavarois, renforcée par l'efficacité du gardien Neuer, décisif à plusieurs reprises (9e, 58e, 86e).
Dans les couloirs, Alphonso Davies et Serge Gnabry ont aussi été impressionnants, et contrôler leur influence sera l'une des clés pour Paris. Ils sont les moteurs d'une équipe qui ne s'arrête jamais d'attaquer.
"J'ai été impressionné par la capacité du Bayern à être efficace", a expliqué Garcia.
Le technicien parisien a aussi vu le retour sur le terrain de Benjamin Pavard, l'habituel titulaire qui s'est blessé début août à une cheville et a bénéficié de quelques minutes contre Lyon.
Mais Lyon lui a aussi donné quelques clés pour forcer le coffre-fort munichois, qui a enchaîné un 21e succès consécutif. L'OL s'est créé des occasions en jouant dans le dos de la défense.
"On a perdu le ballon trop facilement. On a fait entrer l'adversaire dans le match, c'est quelque chose qu'on doit arrêter le plus vite possible", a admis le technicien allemand Hans Flick.
La défense à trois a aussi montré que la force de frappe allemande, qui restait sur une moyenne supérieure à quatre buts par match dans la compétition, pouvait être plutôt contenue. Aux Parisiens de faire mieux.


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