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Il était une fois, un homme de foi.
Après une semaine de moments lancinants, pendant lesquels mon esprit se brouillait, je prends la décision de faire couler mon encre à dessein d’exorciser mon endurance et d’expliciter ma peine.
Je me sens submergé par l’affliction, seul avec ma douleur, seul en deuil.
Très tôt le matin du vendredi 29 mai 2020, j’étais dans les bras de Morphée, dans ma léthargie, quand le téléphone sonna à brûle-pourpoint.
Je vis maman en sanglots, affolée et troublée et papa l’air grave, cherchant les clefs de sa voiture. J’ai compris sur le champ que mon oncle, notre tuteur, considéré pour ma sœur et moi, comme grand-père, qui était alité et dont l’état de santé déclinait jour après jour, nous a quittés en silence.
J’ai réalisé qu’une noble âme venait de s’éteindre, qu’un homme éclairé a laissé un vide sidéré dans ma famille.
Le trépas de mon grand-père a bouleversé non seulement la famille El Youssoufi, mais plutôt le Maroc en entier.
Eh oui, la mort, cette grande faucheuse est toujours là et nous guette.
Sans prévenir ni avertir, elle nous arrache nos chers. Ni ma famille ni le Maroc en entier n’étaient prêts à vivre ce deuil.
Le charisme de ce héros marocain qui a rendu l’âme à l’âge de 96 ans restera tatoué dans la rétine de ma mémoire.
Grand-père, tu étais l’exemple du pardon et de grandeur d’âme qu’il faut enseigner partout.
Grand-père, quand tu nous accueillais avec un si beau sourire flottant sur tes lèvres, tu nous montrais ta persévérance, ta grande patience, ton combat, ton sacrifice, ton patriotisme ainsi que ta grande loyauté.
Grand-père, repose sereinement dans ton beau paradis, et sois convaincu que toutes ces qualités que tu nous avais inculquées, ma sœur et moi, illumineront éternellement le chemin de notre vie.
Grand-père, que je t’admire, que j’admire ta sagesse politique, ta spiritualité et ta foi en tes convictions. En un mot, j’admire ton humanisme extraordinaire et sans égal, qui nous a bien soudés avec un brin doré d’amour, de solidarité et de respect mutuel.
Grand-père, un grand merci de m’avoir baptisé «Abderrahmane El Youssoufi» ; j’ai l’honneur et la chance de porter ce nom dont je serai fier.
Si blessé que je sois, je ne dois ni gémir, ni pleurer. Je dois me redresser, tenir très haut le flambeau de ta lucidité politique derrière l’image d’un homme qui restera mon idole et mon inspiration.
Grand-père, tu es dans les recoins de mon cœur, il suffit juste de fermer mes yeux pour retrouver la chaleur de mes doux souvenirs auprès de toi.
Je serai un homme engagé, un homme au service de sa patrie tout comme tu m’avais appris.
Je serai «un second Abderrahmane El Youssoufi» comme tu ne cessais de me répéter et de qui tu seras fier de là où tu es.
Adieu grand-père, je t’aimais, je t’aime et je t’aimerai toujours.
Que notre Grand Dieu te reçoive dans son plus grand paradis
Ton petit chouchou, Abderrahmane El Youssoufi