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La suspension des congés « à partir du 3 août 2020 et jusqu'à nouvel ordre » précise le ministère de tutelle, implique donc un retour « des personnes en bénéficiant actuellement à leurs postes dans un délai de 48 heures », soit dès aujourd’hui. Même si cette décision est motivée par « l'évolution de la situation sanitaire de notre pays », selon Khalid Aït Taleb, ministre de la Santé, qui avait également prévenu en accordant des congés de moins de 10 jours tout au plus que « les bénéficiaires pouvaient être rappelés à tout moment », il faut croire qu’elle passe mal du côté du corps médical. D’ailleurs, il n’a pas fallu longtemps pour que la déception du personnel soignant prenne forme dans la farouche volonté d’organiser des manifestations « symboliques » sur le lieu du travail, en guise de protestation contre une décision certes soudaine, mais pas totalement dénuée de sens. En effet, l’heure est grave, l’épidémie s’accélère au Maroc, avec des pics de cas actifs et une hausse significative du nombre de décès. Ce qui a logiquement incité les autorités sanitaires à engager de nouveau les CHU du Royaume dans la lutte et donc, par ricochet, les infirmières et autres médecins qui y sont rattachés.
Toutefois, l’argumentaire du ministère de tutelle ne convainc guère. Pis, il dévoile une fracture béante entre le ministère et les différents syndicats dont le syndicat indépendant des médecins du secteur public pour qui ses adhérents ont non seulement le droit à des congés mais aussi à « des indemnités pour compenser les dommages financiers et psychologiques découlant de ces décisions improvisées ». Pour sa part la Fédération nationale de santé a réclamé, via communiqué, « l'octroi d'indemnités spéciales Covid-19 au profit du corps médical, à l'instar de pays étrangers ». Mais pas seulement. Les griefs formulés par la Fédération démocratique du travail (FDT) à l’égard du ministère de la Santé sont encore plus incisifs.
Le premier d’entre eux concerne l’approche unilatérale dans la prise de décision dudit ministère. Pour la FDT, il y a de quoi « nier les points de partenariat social » en refusant ainsi le dialogue avec les représentants de la santé. La FDT poursuit son plaidoyer en pointant du doigt les nombreuses improvisations qui ont prévalu « dans la prise de décisions en rapport avec la gestion de l’épidémie, au lieu de se baser sur les indicateurs stratégiques qui peuvent contribuer à la reconstruction d'un système de santé cohérent et puissant pour faire face à ce genre de situations ». L’autre élément de crispation entre le ministère de la Santé et le personnel soignant réside dans « la pénurie d'outils et de matériels de protection suffisants, ce qui a conduit à infecter des centaines de cadres de santé par le virus », regrette la FDT tout en mettant le ministère de tutelle devant ses responsabilités quant aux « détériorations que connaît le système de santé, conséquence de l’incapacité du ministère à trouver de vraies solutions aux déséquilibres et problèmes du système et du secteur de la santé».
Bref, la FDT est remontée comme une pendule à l’instar des différents syndicats du personnel soignant. Autrement dit, le ministère de la Santé est clairement pris en étau entre l’accélération de l’épidémie dans le pays et un corps médical furieux, censé être le bras armé dudit ministère. C’est une situation inextricable dont l’issue passerait, d’après la FDT, par l'institution du dialogue social sectoriel entre autres.
Un hôpital de campagne pour la prise en charge des cas légers Covid 19 à Fès
D’une capacité d'environ 1.200 lits, répartie sur deux ailes (hommes/femmes), cet hôpital mobilise un staff médical et paramédical expérimenté. Outre l’offre de soins, elle propose des espaces de divertissement et de pratique d’activités sportives.
‘’La création de cette structure est une initiative proactive, qui intervient à un moment où la ville de Fès enregistre un nombre relativement élevé de cas, suite à l’augmentation du nombre de tests et la levée du confinement sanitaire’’, indique la DRS.
Cette structure est de nature à ‘’jouer un rôle efficace dans la facilitation de la prise en charge des cas Covid 19, permettre aux services de réanimation de se concentrer sur les cas critiques et libérer les lits des hôpitaux pour offrir les soins médicaux nécessaires aux personnes atteintes d'autres maladies’’, ajoute la même source. La DRS a, à cet effet, appelé les citoyens à la mobilisation et au respect des mesures préventives et sanitaires, notamment le port de masque et le respect de la distanciation physique, pour contribuer à enrayer cette pandémie.