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Dr Jamal Bouzidi, pneumo-allergologue, fait partie de ceux qui tirent la sonnette d’alarme sur une éventuelle deuxième vague plus violente. « La situation est aujourd’hui très inquiétante et la prochaine vague sera pire », nous a-t-il affirmé. Et pour cause, le relâchement total des citoyens face au virus. « Il n’y a plus de respect pour les mesures barrières. Le port du masque, le respect de la distanciation sociale, l’usage du gel hydroalcoolique,… sont devenus des pratiques obsolètes », nous a-t-il indiqué. Et de poursuivre : «Il faut s’attendre à une deuxième vague en hiver, c’est sûr. Et c’est dans la deuxième vague qu’il faut s’attendre au plus dur comme ce fut le cas avec la 2ème phase de la grippe espagnole qui a provoqué plus de morts que la première vague ». En effet, la deuxième vague qui a commencé en septembre 1918 aux Etats-Unis (précisément à Camp Devens, un campement militaire en banlieue de Boston) a été la plus létale de la pandémie. Elle apparaît en même temps en Europe, aux Amériques et en Asie, et elle a tué environ 40 millions de personnes à travers le monde, en un automne [de l'hémisphère Nord]".
Le pire, selon notre interlocuteur, c’est que certaines parties de la population marocaine croient à la théorie du complot et pensent que le Covid-19 n’a jamais existé. D’autres, au contraire, croient à l’existence de la maladie, mais ils estiment que le risque est levé avec la fin du confinement. « Plusieurs individus confondent entre le déconfinement et la fin de la maladie alors que le coronavirus vit encore parmi nous et on doit s’habituer à cette réalité tout en sachant qu’il s’agit d’une maladie grave qui tue, peu importe l’âge de la personne touchée », nous a-t-il expliqué. Et d’ajouter : «Le virus laisse également des séquelles qui peuvent être graves et devenir chroniques».
Un diagnostic que confirme le docteur Gérald Kierzek, médecin urgentiste, qui a affirmé, dans un entretien accordé au site doctissiomo, que le Covid-19 peut avoir des conséquences à plus ou moins long terme sur notre organisme allant de la perte de l’odorat et du goût ou la fatigue jusqu’aux complications cardiovasculaires, rénales et neurologiques.
Face à ce discours alarmiste, il y a ceux qui relativisent l’ampleur du danger. Selon ces minimalistes, l’explosion du nombre des cas est normale vu l’augmentation du nombre des prélèvements. En effet, plus de 130.700 tests de dépistage Covid-19 ont été effectués jusqu'au 22 juillet par les laboratoires nationaux et les équipes d'intervention rapide, soit une moyenne journalière de près de 18.000 tests, selon Mouad Mrabet, coordonnateur du Centre national des opérations d'urgence de santé publique au ministère de la Santé. D’autant plus que l’explosion du nombre des cas ne se traduit pas par l’explosion des taux d'hospitalisation.
Ces minimalistes estiment également que la situation est maîtrisable tant que le nombre des cas graves et des morts est sous contrôle. Concernant l’augmentation du nombre des décès enregistrés dernièrement, ils estiment que cela ne représente pas grand-chose en comparaison avec d’autres pays plus touchés puisque pour chaque 100 cas, cela représente 2,07, tandis que le rapport est de 5,35 en Chine, 13,97 en Italie et 14,94 en France.
Qui a tort et qui a raison ? Difficile de trancher vu les arguments des uns et des autres. Pourtant, tout le monde est d’accord sur le fait qu'il faudrait apprendre à vivre avec le virus pendant des mois, voire des années et de s’attendre à des évolutions de cette maladie pendant l'automne, notamment avec le retour des enfants et des étudiants aux écoles et universités considérés, selon des études récentes, comme d’éventuels gros propagateurs du virus.