A-t-on trop parlé du ministre Ouzzine ou pas assez ? Au fait, il a toutes les raisons du monde d’apprécier, lui qui aime tant être sous les feux de la rampe. Lui qui a fait le tour des studios, plateaux et autres rédactions, y compris l’inénarrable «Machin show» pour parler de tout et de rien. Nous avons fait l’effort de gober ses prétentions pour aller jusqu’à croire que nos stades n’ont rien à envier à Bernabeu ou Nou Camp et que sous son règne, notre sport se porte et se portera à merveille. Sauf que le ciel a vite fait de mettre à nu sa ministérielle suffisance. Bien de balais et de seaux peuvent en témoigner. A nos dépens hélas. Au lieu de se faire discret, et raisonnablement petit, il n’a rien trouvé de mieux que de s’en prendre à tous ceux qui ont exprimé leur tristesse et leur dépit de voir l’image du pays embourbée de la sorte. Et dans son élan, il tente désigner à la vindicte populaire quelques cadres de son ministère en procédant à une suspension à peine déguisée. Pourquoi alors avoir mis sur pied une «commission d’enquête» si ce n’est pas pour attendre les résultats de la supposée enquête ? Il faut dire que c’est là le meilleur moyen de se prémunir contre toute mauvaise surprise. De l’autoprotection à la Ouzzine.
Sinon comment s’expliquer la privation de signature, à titre d’exemple, du directeur des sports au ministère alors qu’il n’a jamais eu à se mêler de quelque marché que ce soit et encore moins de ceux jugés trop louches aujourd’hui ?
C’est ce qu’on appelle chercher à noyer le poisson. Et dans une pelouse qui plus est !