En fait, il a osé parler du niveau actuel de notre dette publique qui est, selon lui, loin de la ligne rouge -fixée par le FMI-, et celle du Trésor qui ne devrait pas dépasser les 64 %. Dans tout son speech, il a esquivé les montants de la dette globale (intérieure et extérieure) et a préféré plutôt, évoquer des taux, deçà, delà.
Quoi qu’il en soit, s’accordent à dire des économistes avertis, nous sommes certes qu’à 6 petits points de cette fameuse ligne rouge de 70% dont parle le FMI, mais rien n’indique in fine, que l’on ne se prenne les pieds dans le tapis de l’enlisement. Sachant qu’on frise des records à ne pas franchir depuis l’investiture de Benkirane.
En effet, d’aucuns se rappellent aisément qu’en fin 2011, la dette extérieure était de 190 milliards de dirhams. Et si à fin 2012, cette dernière était estimée à 196 MMDH, elle a grimpé en flèche en deux ans, pour atteindre 277,7 MMDH l’année dernière ! Les chiffres sont d’autant alarmants puisque cela démontre que la courbe de notre endettement économique va crescendo.
Traduction pour les néophytes : cet endettement pèse si lourdement sur le budget de l’Etat, qu’il entrave sur son chemin l’investissement et réduit de façon drastique le budget de secteurs vitaux à l’instar de la santé, l’éducation, la justice, l’emploi…Pavé dans la mare, depuis l’avènement de Benkirane aux commandes, il est tout simplement en train de nous cribler de dettes jusqu’au cou. Pis, il tend, sur les moyen et long termes, à endetter les générations à venir tout en hypothéquant les politiques en devenir…C’est dire que, l’on devra s’attendre à tirer les boulets de Benkirane, qui, soit dit en passant, continue de servir tous azimuts des discours certes mielleux, on le lui concède volontiers, mais creux somme toute ! Vides d’une réelle stratégie à même de nous sortir de l’ornière, vu qu’il n’a jamais vraiment su comment parvenir aux résultats escomptés.