Selon lui, les derniers événements sur la scène régionale et internationale caractérisés par la menace terroriste, ont affecté le flux touristique.
Certes, mais quid d’avant 2014 et pourquoi la précédente Vision n’a pas été une réussite alors qu’il n’y avait pas un nuage à l’horizon ?
Pour certains professionnels du secteur, au lieu d’identifier les moult défis auxquels est confronté le tourisme, et qui sont de nature à plomber les résultats escomptés si rien n’est entrepris, Lahcen Haddad ressort, à défaut de mieux et à toutes les occasions, toujours la même rengaine : le développement du secteur touristique est érigé en priorité par le gouvernement. Soit ! Mais de déclarer avec assurance qu'une «difficulté de conjoncture ou une quelconque zone de turbulence» ne sauraient impacter la Vision stratégique 2020, c’est être des plus présomptueux en excellant dans « la mise de la charrette avant les bœufs » !
Pis encore, d’affirmer mordicus dans une autre circonstance, qu’en dépit de la baisse qu'il enregistre, le secteur reste toutefois assez mature pour renouer avec la croissance par les biais d'investissements et de la production de plus de capacités, c’est aller plus vite que la musique !
Troublante lapalissade, Haddad s'essaie de devenir forgeron en forgeant sa propre communication…Ainsi, il brandit des slogans appelant, par la même occasion, à la mobilisation de la part de tous les acteurs du secteur pour fédérer les efforts et travailler de concert. Soit ! Mais, hormis les recommandations ainsi que toutes les formes de plaidoyers, ne serait-il pas plus judicieux pour Haddad de passer, in fine, à la pratique pour s'attaquer aux vrais problèmes, au lieu de naviguer à vue en ne faisant que parler de lui à n’importe quelle circonstance ? Si cela n’est pas de la communication sans perspectives, c’est que ça y ressemble en tout cas.