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Habitués à une tarification plutôt normale, les habitants d’Errachidia, Sefrou, Tounfit, Tahla, Bhalil, Fès, Tétouan Outat El Haj, Chefchaouen… battent le pavé depuis déjà plus d’une semaine. «L’on dirait que l’on avait bien sélectionné les zones devant subir ces hausses», fait remarquer Mohamed Boulghazi, membre d’une commission créée en l’occasion pour représenter les populations à Tahla. Mais, il n’y a aucune réponse des autorités et services compétents, sinon, des intimidations, voire des interventions musclées pour disperser les manifestants, comme cela fut le cas à Errachidia et à Tahla.
A 70 ans, Ahmed, un ancien militaire, ne rate pas l’occasion d’exprimer en pleine rue à Tahla toute sa colère contre cette hausse injustifiée. L’ancien soldat qui perçoit une pension de 1300 DH se voit obligé de verser plus de 1400 DH aux services concernés. «D’habitude, je ne paye que 200 DH, pour l’eau et l’électricité. Aujourd’hui, je suis contraint de verser toute ma pension et m’endetter pour s’acquitter des redevances…», regrette-t-il. Et d’ajouter : « Aujourd’hui, le gouvernement ne remplit plus sa mission, puisqu’il ne fait que nous matraquer de hausses successives».
Au lieu de résoudre le problème, les autorités recourent, selon un communiqué de l’AMDH à Tahla, à l’intimidation et aux menaces des victimes de ces hausses.
Benkirane qui avait, quant à lui, osé déclarer qu'aucune hausse des prix de l'eau et de l'électricité n'aura lieu en dehors de la tarification fixée auparavant, ne bouge pas le petit doigt. Les gens veulent bien voir se concrétiser sa déclaration relative aux «instructions données pour que les factures dans les zones qui ont connu des protestations soient révisées… «Sommes-nous obligés de le suivre dans ses promesses, déclarations et hallucinations ?», s’interroge une victime des dernières hausses.