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Passées d’une simple vision futuriste à une réalité concrète, elles incarnent une promesse de prospérité économique, de création d’emplois qualifiés et d’amélioration substantielle de la qualité de vie des citoyens.
Des capteurs intelligents optimisant la consommation énergétique, aux algorithmes fluidifiant la circulation, en passant par des plateformes numériques rapprochant citoyens et administrations, chaque innovation contribue à bâtir des villes plus efficientes et plus humaines, avec des retombées économiques notables.
Les technologies au cœur de la transformation
Grâce à l’intelligence artificielle, la collecte en temps réel d’une multitude de données essentielles est devenue possible : consommation d’eau, flux de circulation, qualité de l’air, fréquentation des espaces publics, etc.
Ces données alimentent des systèmes d’intelligence artificielle capables d’analyser, de prévoir et d’optimiser le fonctionnement urbain et transforment en profondeur la gestion urbaine, en permettant d’anticiper les problématiques et de mieux allouer les ressources.
"L’intelligence artificielle permet une prise de décision plus rapide, plus pertinente et plus efficace", explique Tariq Akdim, économiste des territoires et consultant en stratégie de développement, dans une déclaration à la MAP.
"Parallèlement, la cybersécurité constitue un pilier central de cette transition. Une ville hyperconnectée est aussi plus exposée aux cyberattaques. Il est impensable de concevoir une Smart City sans penser à la protection des données, à la souveraineté numérique et à la résilience des systèmes", souligne M. Akdim.
Cette exigence de sécurité redéfinit les rapports entre l’Etat, les collectivités territoriales, les citoyens et les entreprises, en instaurant les bases d’une gouvernance urbaine modernisée.
Des avancées palpables
"Le Maroc a pleinement saisi le potentiel stratégique des villes intelligentes avec le lancement de plusieurs initiatives ces dernières années", affirme M. Akdim, citant à titre d’exemple Casablanca, Rabat et Benguerir qui figurent parmi les villes les plus avancées, avec des projets innovants en matière de gestion de la mobilité, des déchets, de l’énergie ou encore des services administratifs numériques.
Selon lui, cette dynamique s’étend progressivement à d’autres territoires, selon une approche différenciée : les grandes métropoles avancent avec des projets pilotes ambitieux, tandis que d’autres territoires développent des solutions adaptées à leurs réalités locales.
Cette approche permet d’assurer une implantation progressive et pertinente, tout en capitalisant sur les retours d’expérience, a-t-il précisé.
Smart Cities : Un catalyseur de développement humain
Au-delà de l’innovation technologique, les villes intelligentes constituent un catalyseur de développement humain et un levier de montée en compétences pour notre jeunesse, affirme l’expert.
La demande croissante en data science, cybersécurité, programmation ou urbanisme numérique offre de nouvelles perspectives d’emplois qualifiés, contribuant à la redynamisation du tissu économique local.
Par ailleurs, la transformation des services urbains améliore concrètement le quotidien des citoyens : villes plus fluides, mieux éclairées, plus propres, services publics accessibles à distance… autant de changements qui réconcilient le citoyen avec sa ville.
Vers une stratégie nationale structurée
Le développement des villes intelligentes au Maroc s’inscrit dans une vision stratégique intégrant à la fois les opportunités et les défis à relever. L’inclusivité territoriale et sociale en constitue une priorité.
"Il est essentiel que tous les territoires et toutes les populations bénéficient de ces avancées", insiste l’économiste.
Les enjeux liés au financement et à la gouvernance sont également centraux. La mise en place d’infrastructures intelligentes requiert des investissements conséquents, mais offre en contrepartie de nouvelles opportunités de collaboration entre collectivités territoriales, secteur privé et administrations centrales, a-t-il estimé.
Cette synergie encourage l’émergence de modèles innovants de partenariat public-privé, tout en renforçant la gouvernance locale.
La formation des ressources humaines reste au cœur de cette transition. "Une Smart City ne se résume pas à des capteurs et des logiciels. Ce sont aussi des hommes et des femmes capables de concevoir, gérer et faire vivre ces nouveaux écosystèmes", rappelle M. Akdim.
Cette dimension humaine appelle à des politiques publiques ambitieuses de formation et de montée en compétences numériques, garantes d’un développement durable et inclusif.
En reliant infrastructures numériques, développement territorial et inclusion sociale, les villes intelligentes marocaines s’affirment non seulement comme un nouvel eldorado économique, mais aussi comme les fondements d’un nouveau modèle urbain, alliant innovation, prospérité et cohésion sociale et plaçant l’intelligence collective et technologique au cœur de l’avenir du Royaume.
Par Kawtar CHAAT (MAP)