-
L'AMDIE tient son 10ème Conseil d'Administration
-
OPCI : un actif net de plus de 106 MMDH à fin juin dernier
-
CIFTIS 2025: Le Maroc met en avant son offre touristique et sa connectivité aérienne avec la Chine
-
Le PDG de MASEN élu à la tête du Cluster ENR Maroc
-
Services marchands non financiers : 41% des patrons anticipent une hausse de l’activité au T3-2025
Le ciment est le liant du béton, mais la production de cette poudre blanchâtre dans des fours à très haute température est généralement obtenue en brûlant des énergies fossiles comme le charbon.
Avec cette méthode, le ciment et le béton, produits industriellement depuis 200 ans environ, représentent 8% des émissions de CO2 de l'humanité, plus que le transport aérien et le transport maritime réunis.
En réponse aux difficultés du secteur pour se décarboner, une équipe d'ingénieurs de l'université de Cambridge a publié mardi dans la revue Nature une méthode permettant selon eux de produire du béton de qualité industrielle à partir d’un vieux ciment.
La découverte de ces ingénieurs s'inspire de la méthode de recyclage déjà éprouvée de l'acier, un autre matériau clé de construction, qui utilise des fours électriques.
En remplaçant un ingrédient clé de ce processus de recyclage de l'acier par du ciment usagé provenant de chantiers de démolition, l'équipe a aussi obtenu du béton de qualité, sans forte pollution.
Cette méthode, qui a fait l'objet d'une demande de brevet, pourrait provoquer "un changement absolument massif" sur le marché en fournissant de grandes quantité de béton à faible coût et à faibles émissions, a déclaré Julian Allwood, coauteur de la recherche.
"Il s'agit d'un projet extrêmement intéressant... Je pense qu'il aura un impact énorme", estime cet expert des émissions de gaz à effet de serre de l'industrie, également contributeur des rapports du Giec, les experts du climat mandatés par les Nations unies.
C'est une "innovation de très faible rupture", qui nécessite peu de changements et peu de coûts supplémentaires pour les entreprises, relève Julian Allwood.
Si les fours sont alimentés par des énergies bas carbone, cette technique permettrait de produire du béton sans pollution massive.
Le ciment émet du CO2 lors de la combustion destinée à chauffer le calcaire et l'argile à 1.450°C afin d'obtenir le "clinker", liant essentiel du ciment. La réaction chimique elle-même génère du CO2 en plus, difficile à éviter.
Quelque 14 milliards de mètres cubes de béton sont coulés chaque année dans le monde, selon l'industrie, et la quantité devrait augmenter avec le développement économique et l'urbanisation grandissante.
Pour l'heure, les nombreux efforts pour produire du "ciment vert" se sont avérés trop coûteux ou difficiles à déployer à grande échelle.