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Zone Euro: Barroso réclame plus d’efforts du gouvernement grec


AFP
Samedi 28 Juillet 2012

Zone Euro: Barroso réclame plus d’efforts du gouvernement grec
Le président de la Commission européenne a fermement insisté   auprès du Premier ministre grec à Athènes pour que le pays fournisse "des résultats" à ses créanciers afin de pouvoir espérer rester dans la zone euro.
"La Grèce appartient à la famille européenne et à la zone euro et nous voulons que ça continue"; a déclaré José Manuel Barroso qui effectuait sa première visite en Grèce depuis le début de la crise de la dette en zone euro en 2009.
Pour cela, "le mot-clé est résultats, résultats, résultats" a martelé M. Barroso, auquel le Premier ministre Antonis Samaras et le ministre des Finances Iannis Stournaras ont présenté un train de mesures destinées à économiser 11,5 milliards d'euros en 2013 et 2014, qui doit recevoir l'approbation des deux autres partis de la coalition gouvernementale, avant d'être adopté par le parlement, puis appliqué.
"Le peuple grec doit avoir de l'espoir, il y a de l'espoir", a assuré M. Barroso, "le peuple grec n'est pas seul". Mais, "pour maintenir la confiance de ses partenaires européens et internationaux, les retards doivent prendre fin".
"Les mots ne sont pas suffisants, les actes sont plus importants", a-t-il lancé en faisant référence aux nombreux plans d'économie annoncés par les précédents gouvernements depuis l'éclatement de la crise et jamais totalement appliqués.
Il a enfoncé le clou en soulignant que "tous les chefs d'Etat et de gouvernement de la zone euro ont indiqué de la façon la plus claire possible que la Grèce allait rester dans l'euro aussi longtemps qu'elle honore ses engagements" vis-à-vis de ses créanciers.
Le train de mesures présenté jeudi a été mis au point par le ministère des Finances et les chefs comptables de la "troïka" UE, BCE, FMI, chargés de passer en revue les comptes du pays pour évaluer les progrès et les dérapages du l'ajustement budgétaire grec en cours.
En gage de bonne volonté, le gouvernement grec a ajouté 27 millions d'économies qui n'avaient pas été prévues dans le mémorandum signé l'hiver dernier entre Athènes et ses créanciers, en rabotant de 10 millions les salaires des ministres en 2012 et en abaissant de 17 millions les coûts immobiliers des ministères.
La réalisation des économies demandées est une "arme" pour négocier l'allongement de deux ans demandé par la Grèce pour mettre en oeuvre le reste du plan d'ajustement, a indiqué une source au ministère des Finances.
Les discussions entre le ministre des Finances et la troïka ont porté sur "l'évolution du système bancaire" grec, qui doit être recapitalisé et restructuré, "le processus des réformes structurelles" parmi lesquelles les privatisations et la libéralisation des professions protégées de la concurrence, et enfin les "moyens de financer la Grèce" en août, compte tenu des versements qui n'ont pas été réalisés, a précisé la même source.
La Grèce est dans une situation très difficile: en retard sur son programme d'ajustement budgétaire, elle traverse une récession qui ressemble à la dépression des années 30 avec un taux de chômage record.
Des voix s'élèvent dans certains pays créanciers de la zone euro pour réclamer une sortie du pays de la monnaie unique, tandis qu'en Grèce, les partis d'opposition réclament eux un assouplissement des mesures d'austérité.
Pour sa part, l'ancien ministre des Finances grec et leader du parti socialiste Evangélos Vénizélos a fustigé jeudi les partenaires de la zone euro qui croient que "la Grèce doit être sacrifiée comme Iphigénie", héroïne de la Grèce antique, "pour qu'un vent favorable souffle à nouveau sur la zone euro".
Cette option, agitée depuis longtemps par les marchés, reste tout à fait possible. Le président de la Banque centrale européenne (BCE) Mario Draghi a même fait discrètement passer le message jeudi à Londres, en indiquant lors d'une conférence d'investisseurs et sans citer nommément la Grèce, qu'un changement du nombre des Etats membres (de la zone euro) n'affecterait pas les investisseurs.
 Les discussions en cours entre la Grèce et ses bailleurs de fonds internationaux devraient se prolonger "jusqu'en septembre" a pour sa part annoncé le Fonds monétaire International (FMI) à Washington.


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