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Un tournant majeur s’annonce, porté notamment par une prise de conscience grandissante
aux Etats-Unis. Dans un article publié par The Daily Signal, Robert Greenway, ancien haut conseiller à la sécurité nationale, et Amine Ghoulidi, spécialiste des dynamiques sahéliennes, lancent un appel direct à Washington : il est temps de cesser de fermer les yeux sur la nature réelle du Polisario.
Intitulée « Pourquoi les Etats-Unis doivent affronter le proxy terroriste qu’est le Front Polisario», leur tribune dresse un réquisitoire implacable.
Les auteurs évoquent une menace hybride qui dépasse largement les revendications indépendantistes. Le Polisario, selon eux, s’est métamorphosé en acteur d’une économie de guerre, mêlant trafics transfrontaliers, coopération avec des groupes jihadistes et usage d’armement de pointe,dont des drones iraniens. Les couloirs logistiques qu’il contrôle croisent désormais ceux de groupes affiliés à AQMI ou à l’Etat islamique au Sahel.
Le point de bascule ? Le retrait unilatéral du Polisario de l’accord de cessez-le-feu en novembre 2020, suivi d’une reprise des hostilités contre le Maroc, couplée à des menaces explicites contre des intérêts étrangers. Une escalade orchestrée depuis les camps de Tindouf, en territoire algérien, transformés en véritable sanctuaire militarisé, financé et protégé par Alger.
Les auteurs rappellent également des précédents graves : en 1988, deux avions de l’USAID
ont été abattus par des missiles polisariens, tuant cinq Américains. Aucune sanction n’avait suivi à l’époque. Aujourd’hui, une proposition de loi introduite par le membre de la Chambre des représentants des Etats-Unis, Joe Wilson, pourrait changer cela en classant officiellement le Polisario parmi les organisations terroristes étrangères. Ce serait un signal fort, mettant fin à des décennies de complaisance stratégique.
Le risque, avertissent Greenway et Ghoulidi, est clair : à la confluence du Maghreb et du Sahel, aux portes du détroit de Gibraltar, se développe un écosystème criminel qui alimente les insurrections armées et mine la stabilité d’une région cruciale pour la sécurité de l’Europe et de l’OTAN.
A l’heure où la Mauritanie verrouille ses frontières et où le Maroc neutralise militairement les
menaces, le moment est venu pour la communauté internationale, et les Etats-Unis en tête, de reconnaître ce que les faits démontrent : le Polisario n’est pas un acteur politique, c’est une organisation armée enracinée dans le terrorisme régional.